L’appel lancé par le président Béji Caïd Essebsi à la Sorbonne de créer une chaire dédiée au Maghreb et à la Méditerranée à finalement pris forme.
Recevant le 7 avril 2015 les insignes de Docteur Honoris Causa, il avait plaidé en faveur de la mise en place d’un programme d’échange d’étudiants et chercheurs entre les deux rives de la méditerranée « et pour commencer, dira-t-il, pourquoi ne pas envisager la création d’une Chaire localisée à la fois à Paris et à Tunis et portant sur le développement inclusif et durable dans l’espace euro-méditerranéen ».
C’est fait. Portant le nom de Chaire Sorbonne Maghreb Méditerranée, elle organisera ce jeudi 19 mai à Paris, sa première manifestation. C’est l’Institut du Monde Arabe (IMA) qui l’abritera, en prélude aux Rendez-vous de l’Histoire du monde arabe dont la deuxième édition se tiendra du 20 au 22 de ce mois.
Trois rencontres exceptionnelles figurent au programme à partir de 15 h dans la salle du Haut Conseil : Les migrations au Maghreb et au Moyen-Orient : le temps des révolutions ?, La France en terre d’islam. Expérience coloniale et religions, et Écrire l’histoire de la Révolution tunisienne, 2011-2016. Cette troisième rencontre a été conçue en « Carte blanche à la Chaire Sorbonne Maghreb Méditerranée.
Aziz Krichen, qui vient de publier La Promesse du Printemps, est invité à partager son expérience et son analyse. Il sera à côté de Kmar Bendana, professeur d’histoire contemporaine, (Institut d’histoire de la Tunisie contemporaine, Université de la Manouba), Karima Dirèche, historienne (Institut de recherche sur le Maghreb contemporain de Tunis), Khadija Mohsen-Finan, chercheuse en relations internationales, enseignante à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, auteur de Le Maghreb dans les relations internationales, (CNRS éditions, 2011) ; Mohammed-Ali Marouani, maître de conférences en économie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. La table-ronde sera animée par Pierre Vermeren
« Cinq années se sont écoulées depuis le déclenchement de la Révolution tunisienne, lit-on dans la présentation. La force historique des événements qui ont touché la Tunisie en 2011 a été d’emblée perçue largement, mais quel regard peut-on porter aujourd’hui sur le « printemps » tunisien, entre ruptures et continuité, multiplicité des discours et évolution des rapports de force politiques ? Cette table-ronde, rassemblant des chercheurs en histoire et en sciences sociales, permettra de confronter les analyses, tout en posant la question du regard propre aux chercheurs en prise avec une histoire en train de se vivre, de se dire et de s’écrire ».
Source de l'article Leader
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