Constantine s’est invitée mercredi au Parlement européen à Bruxelles le temps d’une exposition photos qui a mis en avant la richesse architecturale de cette vieille ville, ses ponts suspendus, ses vieux métiers d’artisanat et les coutumes de la population de l’ancienne Cirta, consacrée en 2015, capitale de la culture arabe.
Organisée par la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb au Parlement européen (DMAG), cette exposition intitulée "Constantine, regards croisés, patrimoine et culture", a été réalisée par un groupe de photographes, algériens et européens, qui ont immortalisé les merveilles de la ville du vieux rocher.
Lancée en 2014 à Constantine par la délégation de l’UE en Algérie dans le cadre de la 2ème édition de la résidence euro-algérienne des photographes, cette initiative visait à mettre en place une exposition photo itinérante et un livre d’art sur la ville de Constantine qui a été présenté à l’occasion de l’exposition.
Ce projet réalisé grâce à la collaboration entre artistes algériens et européens "traduit le succès d’un dialogue interculturel", a affirmé la vice-présidente de la DMAG, l’eurodéputée française, Tokia Saifi lors de ce vernissage.
Elle a, ainsi, plaidé pour "le renforcement des instruments de coopération et la "promotion davantage du dialogue interculturel" pour ouvrir le champ à d’autres collaboration.
De son côté, l’ambassadeur, chef de la délégation de l’UE en Algérie, Marek Skolil a estimé que cette £uvre collective réalisée par 10 photographes algériens et 10 autres européens, visait à "stimuler l’échange artistique entre artistes algériens et européens" et à "jeter des ponts entre cultures".
L’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, Amar Belani a salué le "magnifique travail artistique" accompli par le groupe de photographes, algériens et européens, qui ont "croisé les regards" pour réaliser "ces photos qui saisissent et capturent la réalité d’une ville à l’histoire trois fois millénaire".
Il a ainsi rendu hommage à tous ceux qui ont contribué à cette oeuvre pour montrer "les multiples facettes" de l’ancienne Cirta, ainsi que l’influence de beaucoup de civilisations ottomane, phénicienne et arabo-islamique sur cette ville de culture et d’histoire.
Les photos exposés, fruits d’une collaboration entre l’Algérie et l’Europe, permettent de confronter les regards d’artistes de nationalité divers sur la ville de Constantine au riche patrimoine culturel et historique.
"Mon travail artistique s’est focalisé sur quelques détails d’une fresque au Palais Ahmed Bey retraçant le périple du Bey Ahmed de Constantine vers les lieux Saints de l’Islam pour accomplir son devoir", a expliqué Fatima Chafaa qui participe à l’exposition.
De ses déambulations à travers les ruelles du centre historique de la Souika, le photographe Salim Gora a capturé l’image d’un artisan dinandier, farouche gardien des traditions locales, décidé à préserver ce vieux métier menacé de disparition.
"Dans mes promenades photographiques, j’ai sans cesse croisé les habitants de Constantine, chaleureux et amicaux. Ces gens-là ont déterminé ma deuxième préoccupation : les rencontrer à travers l’image dans le contexte de leur ville, de leurs métiers, de leur quotidien", a indiqué le photographe croate, Hrvoje Rukavina présent à l’exposition à Bruxelles.
Par ailleurs, le film "Algérie vue du ciel" de Yann Arthus Bertrand et Yazid Tizi a été projeté en marge de cette exposition, révélant au public du Parlement européen, un territoire aux paysages à couper le souffle et un spectacle éblouissant.
Source de l'article APS
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