Réclamée en 2013, réaffirmée tout récemment dans le cadre de la COP22 (Marrakech), la « communauté énergétique » euro-méditerranéenne s’érige en une nécessité.
Il s’agit d’un « programme ambitieux visant à réduire la production en énergie fossile et la remplacer par les énergies renouvelables », a déclaré Saïd Beghoul, consultant et expert en énergie. Toutefois, mener à bon terme cette démarche est « loin d’être une simple sinécure », car les pays européens comptent réduire leur importation d’énergie, actuellement à hauteur 53,4%. Par cette décision, ils procéderont à « l’élimination de certaines parts de marchés », dont ceux de l’Afrique du Nord. Et d’ajouter : « les pays concernés, même s’ils sont d’accord pour mener cette stratégie commune, ont les mêmes objectifs, mais des moyens différents ».
Plusieurs défis, notamment celui de la transition énergétique, attendent les pays européens comme les Pays du sud et de l’est de la Méditerranée (Psem), qui se sont engagés à augmenter la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale, à accroître l’efficacité énergétique et à réduire leurs émissions de CO2 d’ici 2020.
De plus en plus dépendants, ils cherchent en outre à sécuriser leurs approvisionnements en hydrocarbures. Le secteur de l’énergie génère une importante valeur ajoutée dans les pays producteurs d’hydrocarbures. En revanche, il n’est pas créateur d’emplois.
En Algérie, la part du secteur de l’énergie dans le PIB est de 36,7% mais le secteur n’emploie que moins de 5% de la population active occupée. Aujourd’hui les deux parties veulent passer de l’import-export à un nouveau modèle énergétique régional.
Par ailleurs il convient de préciser que les relations énergétiques ne peuvent se limiter à des relations commerciales qui ont montré leurs limites dans la création de valeur et d’emploi.
Source de l'article ElMoudjahid
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