Organiste et compositeur, Bernard Foccroulle dirige le Festival d’Aix-en-Provence depuis 2007, après avoir été à la tête de la Monnaie, l’Opéra de Bruxelles, connu pour ses mises en scènes innovantes.
En trois réponses à nos questions, il fait le point sur les détails du programme de cette 66e édition et livre un aperçu des festivités de l’an prochain.
Sur les cinq spectacles phares de cette saison, deux sont des mises en scène d’œuvres qui ne sont pas des opéras. Pourquoi ?
Nous souhaitons depuis quelques années développer les «petites formes» et parcourir de nouveaux territoires proches du monde lyrique. Les deux spectacles (Trauernacht de Bach et Winterreise de Schubert) sont à cet égard exemplaires d’une exploration de nouveaux rapports entre texte, musique et image. Nous enrichissons ainsi le répertoire de l’opéra, nous faisons bouger les lignes, nous invitons le public à redécouvrir des chefs-d’œuvre essentiels.
De quoi êtes-vous le plus fier cette année ?
L’ouverture à la Méditerranée, qui se concrétise par la création d’un opéra en arabe (créé le 31 mai, d’après le Kalila wa Dimna), par la reprise de la gestion de l’Orchestre des jeunes de la Méditerranée, par une programmation de plusieurs concerts à caractère «interculturel», par des liens qui se développent avec une série de partenaires autour du bassin méditerranéen. Sans rien renier de notre héritage et de notre ancrage européen, nous entrons dans une nouvelle étape du développement du festival à l’échelle mondiale : n’oublions surtout pas la Méditerranée, si proche et si lointaine, dans cette stratégie !
A quoi ressemblera la programmation de l’an prochain ?
Quatre grandes productions d’opéra, de très grands chanteurs, chefs et metteurs en scène (Sellars, Kusej, Mitchell, Carsen, etc.) et plusieurs créations, notamment pour un très large public (intergénérationnel) avec la participation d’artistes prestigieux (Simon Rattle…), de professionnels de haut vol et de grands groupes amateurs (quelque 300 choristes).
Source de l'article Libération
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