Les jeunes en Jordanie préfèrent travailler dans le secteur public plutôt que dans le secteur privé. C'est l'une des conclusions des discussions tenues par la Fondation européenne pour la formation (ETF) avec les jeunes sur les questions du travail, de l’éducation et des conseils sur la carrière, avec le soutien de la Fondation Anna Lindh et du Centre des médias pour les femmes arabes.
Les trois groupes de discussion ont eu lieu du 3 au 5 Juin à travers le pays, notamment dans le centre de la Jordanie (Madaba), le nord (Yaresh) et le sud (Taibes zaman). Chaque groupe est composé de 10 à 12 jeunes hommes et jeunes femmes. Les discussions ont porté sur la manière utilisée par les jeunes pour trouver un emploi en Jordanie, comment leur éducation et leur formation les prépare pour le marché du travail, les conseils qu'ils reçoivent pour les aider à trouver un emploi et choisir une carrière, y compris les études à privilégier.
L'emploi dans le secteur public est l'option préférée pour la plupart des jeunes participants du groupe qui arguent du niveau de salaire plus élevé et de meilleures conditions de travail, notamment en ce qui concerne le nombre d’heures de travail et la durée des contrats. Même ceux qui travaillent déjà dans le secteur privé ont tendance à considérer ces emplois comme des solutions temporaires, en attendant une opportunité dans le secteur public.
Les jeunes accordent beaucoup d’importance à l'éducation. Les participants ont tous considéré l'éducation comme essentielle, même s'ils estiment que les matières qu'ils ont étudiées n'étaient pas toujours pertinentes dans le cadre de leurs emplois. Il n’en reste pas moins que les employeurs valorisent l'éducation et l'exigent de leur employés, même si le système éducatif actuel n'offre pas de formation dans des domaines spécifiques. Décider de ce qu'il faut étudier est généralement un choix personnel, bien que souvent influencé par les résultats. Beaucoup de jeunes ont fait leur choix d'études en se basant sur la supposition qu'il y aurait de bonnes opportunités d'emploi dans ce domaine ; mais bien après l'obtention du diplôme, les étudiants ont constaté que ce n'était pas le cas. Souvent, les jeunes complètent leurs études par une formation complémentaire pour acquérir d'autres compétences, telles que les langues et le service à la clientèle.
Le genre joue également un rôle dans les choix de l'emploi et peut être même un obstacle à l'emploi. Beaucoup de jeunes femmes participant aux groupes de discussion ont déclaré que les employés du secteur privé leur demanderaient d'enlever leur voile. Dans certains cas, les parents ne veulent pas que leurs filles travaillent loin de leur foyer ou bien en étroite collaboration avec des hommes.
Les discussions ont eu lieu dans le cadre de l'évaluation du processus de Turin de l'ETF sur l'avancement des réformes en matière d'éducation et de formation technique et professionnelle (EFTP).
L’ETF (Fondation européenne pour la formation) est une agence créée par l'Union européenne qui vise à contribuer au développement des systèmes d'éducation et de formation de ses pays partenaires européens. Dotée d'un budget annuel de 18 millions d'euros, sa mission consiste à aider les pays en développement et en phase de transition à exploiter le potentiel de leurs ressources humaines par le biais de réformes dans les secteurs de l’éducation, de la formation et de l’emploi, dans le cadre de la politique de relations extérieures de l’UE.
La Fondation Anna Lindh pour le dialogue interculturel favorise la connaissance, le respect mutuel et le dialogue interculturel entre les peuples de la région euro-méditerranéenne, à travers un réseau de plus de 3000 organisations de la société civile dans 43 pays. Son budget est co-financé par l'Union européenne (7 millions d’euros) et les États membres de l'UE (6 millions d’euros).
Pour en savoir plus
Fondation Anna Lindh – Education
EU Neighbourhood Info Centre – Page web Éducation & formation
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire