Pour leur 21e édition, les rencontres d'Averroès continuent d'innerver le territoire métropolitain, voire au-delà en proposant des rencontres, conférences et débats. D'Apt à Avignon, en passant par Carry-le-Rouet, Miramas ou La Ciotat, l'événement essaime pour mieux débattre de la Méditerranée. Responsable au sein de l'Espace Culture, France Irrmann détaille cette volonté d'élargissement des publics.
Depuis 15 ans, la Méditerranée ne se borne pas à Marseille. En tout cas, pas celle que mettent en débat les rencontres d'Averroès. En effet, à côté du temps fort constitué par les conférences du parc Chanot, les 28 et 29 novembre prochains, les rencontres tentent d'essaimer dès ce vendredi à travers une multitude d'initiatives à la fois dans le territoire métropolitain et jusqu'à Arles, Avignon et Apt. Cette volonté d'ouverture a longtemps été réunie "Sous le signe d'Averroès". Elle est désormais intégrée à la manifestation qui multiplie les partenariats pour mieux asseoir cette volonté de rayonnement.
Responsable du pôle événements à l'Espace Culture, France Irrmann était l'invitée de Marsactupour évoquer cette particularité des Rencontres. "Il s'agit pour nous d'offrir aux publics des propositions artistiques qui vont les mettre en appétit à partir des thèmes qui vont être traités pendant les tables-rondes. Cela permet d'aller au devant d'un nouveau public, de sortir de Marseille, pour ensuite vérifier si ce public mis en appétit dans la métropole ou la région vient aux tables-rondes ou les écoute à la radio sur France Culture." A chaque fois les temps sont construits sur une proposition artistique - "un film, un concert" - et une discussion avec le public. Or, les organisateurs des Rencontres ont été marqués "par l'envie de débat" de ces publics."Cela passe aussi par un désir de comprendre, tout simplement", résume France Irmann.
Adieu Fabre, bienvenue Laurentin
Cette volonté d'élargissement a des effets sur la fréquentation des tables-rondes. Même si ces données restent empiriques, les enquêtes de fréquentation laissent percevoir que le gros du public est marseillais, mais qu'"ils sont de plus en plus nombreux à venir de la région, voir au-delà. Nous savons qu'il y a des gens qui viennent parfois de très loin passer le week-end à Marseille pour venir assister aux Rencontres." Mixer, mélanger, interroger les thématiques par tous les prismes possibles, voilà une des ambitions de ces 21e Rencontres marquées du sceau du changement.
En effet, l'année 2014 s'est ouverte avec une vraie révolution en leur sein. Leur fondateur, Thierry Fabre, a annoncé janvier qu'il ne souhaitait pas cumuler la fonction de concepteur des Rencontres et celle de responsable de la programmation culturelle du Mucem. S'il a toujours cumulé les casquettes en 20 ans de Rencontres, l'agitateur d'idées risquait de se retrouver tiraillé entre deux fonctions très proches. Il a donc décidé de passer le relais à Emmanuel Laurentin, producteur de La Fabrique de l'histoire sur France Culture, lequel était déjà animateur des tables-rondes.
Cette transition a été accompagnée d'une montée en puissance du partenariat avec France Culture, désormais co-producteur des Rencontres. "Dès la conception de ces Rencontres, dès le choix de la thématique, ils ont fait le choix de rester sur nos fondamentaux tout en nous amenant ailleurs." Ainsi, à la suite du géographe Yves Lacoste, Averroès interroge cette année l'existenced'autres Méditerranées de par le monde, de la mer de Chine méridionale à l'espace Caraïbes en passant par les grands lacs américains, voire même les pôles Sud et Nord.
Les rencontres d'Averroès du vendredi 7 au samedi 30 novembre à Apt, Martigues, Miramas, La Ciotat, Avignon, Aix-en-Provence, Arles, Port-de-Bouc et Marseille. Réservations pour les tables-rondes à partir du 15 novembre.
Par Benoît Gilles - Source de l'article Marsactu
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