Les crises que connaissent les pays du Nord, du Sud et de l’Est de la Méditerranée ouvrent une fenêtre d’opportunités pour permettre la mutation du système économique des pays des deux rives de la Méditerranée.
« Un autre modèle que celui du libre échange est possible : celui de la coproduction, facteur de développement économique, créateur d’emplois ainsi que de croissance durable, équitable et plus inclusive », déclare Miguel Angel Morantinos, président du Comité d’Orientation Politique d’IPEMED, au cours de son intervention lors du forum EMCC, organisé par l’Institut de Prospective Economique du Monde Méditerranée (IPEMED), le 4 décembre 2014, à Sousse, en Tunisie.
Tel est en effet le principal enseignement qui ressort de cette journée de débats, entièrement consacrée à la coproduction en Méditerranée et qui a rassemblé près de 200 personnalités originaires des pays de toute la région.
Comme ont pu en témoigner les intervenants, la coproduction en Méditerranée est un modèle industriel fondé sur les complémentarités des pays de la région et basé sur le redéploiement des chaînes de valeur et de production. Elle permet aux entreprises qui la pratiquent d’accroître leur compétitivité à court et long termes. Si elle était amplifiée, elle pourrait permettre aux pays de la région de créer des emplois pour résorber un chômage massif et assurer une croissance à long terme. Elle offre enfin aux entreprises la perspective de consolider leurs positions dans leurs marchés, en Europe et dans le bassin méditerranéen et de se déployer vers l’Afrique subsaharienne dont le potentiel économique est reconnu.
Pour asseoir ce mouvement, aujourd’hui fruit d’initiatives privées, mais qui devrait être soutenu par les autorités publiques des deux rives de la Méditerranée, la création d’un observatoire de la coproduction en Méditerranée a été annoncée lors du forum. Destiné à suivre et à accompagner la coproduction en Méditerranée et formuler des recommandations concrètes à destination des pouvoirs publics, cet observatoire, initié en partenariat avec Bpifrance, la banque publique d’investissement, aura vocation à agréger d’autres acteurs, publics et privés du Nord et du Sud.
« Les entreprises sont la clé du renouveau, pourvu qu’elles coopèrent. Elles ont besoin aujourd’hui d’une impulsion politique afin que ce mouvement s’amplifie et s’accélère», a conclu Neemat Frem, PDG d’INDEVCO et vice-président du mouvement EMCC, en clôture des débats.
Source de l'article IPEMED
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