Docs du Sud à bon port

Le palmarès du 18e PriMed, consacré aux documentaires, web-docs et reportages sur le bassin méditerranéen, a été dévoilé, récompensant notamment la réalisatrice israélo-française Tamara Erde.

Le Grand prix du documentaire enjeux méditerranéens a été attribué à « This is my land » de Tamara Erde, lors de la remise des prix à la Villa Méditerranée. photo dr
Le Grand prix du documentaire enjeux méditerranéens a été attribué à « This is my land » de Tamara Erde, lors de la
remise des prix à la Villa Méditerranée. photo dr
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Ils sont nombreux, ces prix remis vendredi soir à la Villa Méditerranée : une douzaine sur 29 films en compétition ou plutôt 29 documentaires, web-docs et reportages. Organisé du 8 au 13 décembre par le CMCA (Centre méditerranéen de la communication audiovisuelle), au Mucem, à la Villa Méditerranée et à la bibliothèque de l’Alcazar, le 18e PriMed avait pour objectif de montrer la diversité de la Méditerranée en images, au travers de productions issues de 19 pays et « prenant le pouls du bassin méditerranéen ». C’est-à-dire qui abordent les conflits politiques, la place de la femme, l’émancipation de la jeunesse, l’islamisme, les migrations, les questions artistiques, la Guerre froide, etc.

C’est ainsi qu’hier le Grand Prix du documentaire enjeux méditerranéens (parrainé par France Télévisions) a été attribué à This is my land de Tamara Erde. La réalisatrice, suivant, durant un an, des enseignants israéliens et palestiniens, y tente de comprendre comment les programmes scolaires palestiniens et israéliens abordent l’histoire de leur pays.

Traitant du bras de fer entre URSS et Etats-Unis dans les collines italiennes de Murges en 1962, Murge, The Cold War Front, de Fabrizio Galatea, a, quant à lui, reçu le Prix mémoire de la Méditerranée parrainé par l’INA. Le Prix premiere oeuvre (parrainé par la RAI (Radio télévision italienne) est allé à Quivir de Manu Trillo, le Prix art, patrimoine et cultures de la Méditerranée à Electro Chaabi de Hind Meddeb, le Prix reportage au Signal perdu de la démocratie de Yorgos Avgeropoulos, etc., etc.
Multimédias et immersifs

Le futur du documentaire, et peut-être plus largement du journalisme, était également abordé hier à la Villa Méditerranée au fil de deux conférences-débats consacrés à la production de web-documentaires en Méditerranée et aux nouveaux écrans de diffusion (Netflix...). Le premier volet, qui regroupait des réalisateurs, une journaliste de hinkyfada.com (magazine Web tunisien) et Ziad Maalouf de RFI (l’Atelier des médias), a permis notamment de comprendre que le web-documentaire est un bel outil peut-être déjà dépassé par le scrollitelling, ou plutôt en train de muter en scrollitelling. Soit la technique du « format multimédia immersif » ou récit en ligne (textes, photos, vidéos, données, etc.) qui se déploie sur une seule page Web déroulée verticalement (pour l’heure). Mais dans tous les cas, se posent toujours, entre autres problèmes récurrents, celui du financement (qui manque) et de l’audience (idem).

Par Antoine Pateffoz - Source de l'article La Marseillaise

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