Les conflits militaires ruinent l'économie des pays de l'Est de la Méditerranée

Daesh vient de remporter deux victoires significatives coup sur coup. En Syrie, ils contrôlent la ville de Palmyre, site archéologique mondial et surtout dernier verrou avant Damas. En Irak, ils ont pris la capitale de la province d'Al-Anbar, Ramadi, à quelques dizaines de kilomètres de Bagdad. 

La fermeture des frontières met la Jordanie à genoux. Photo J.Bakker
La fermeture des frontières met la Jordanie à genoux. Photo J.Bakker
Pour contrer Daesh, les Américains semblent sur le point de se rapprocher un peu plus encore du gouvernement syrien de Bachar el Assad et vont composer avec l'Iran qui contrôle la seule force militaire capable d'une contre-offensive à Ramadi, les milices chiites. Le ministre de la Défense iranien a d'ailleurs fait le déplacement à Bagdad en début de semaine pour affirmer le « soutien de la République Islamique à l'Irak ». 

Ces revers provoquent des tensions sur les cours du pétrole. Le prix du baril est passé de 45 à 68 $ en quelques semaines. L'avancée de Daesh en Irak et en Syrie met également à mal l'économie des voisins de ces pays. 

Ainsi, la Jordanie est quasiment en état de siège depuis la fermeture de sa frontière avec la Syrie. Elle ne peut plus exporter vers l'Europe des produits essentiels à son équilibre financier comme le phosphate, la potasse, le calcaire, mais aussi ses produits textiles et ses légumes. 70% de ses importations passaient également par la Syrie. Le pays, déjà fortement endetté, va devoir encore emprunter pour compenser son déficit commercial. 

Au Liban, l'afflux massif de 1,2 million de réfugiés syriens provoque de vives tensions. Le chômage dépasse 25% de la population active et plus d'un million de Libanais vivent sous le seuil de pauvreté 

Source de l'article Econostruminfo

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