Publiée dans le journal JAMA Internal Medicine, cette nouvelle enquête vient souligner le rôle bénéfique du régime méditérannéen à base d'huile, de fruits, légumes et poissons pour lutter contre les risques de déclin cognitif.
Depuis les années 1980, de nombreuses études ont mis en lumière les bienfaits du régime méditerranéen ou crétois sur la santé.
Ce type d'alimentation se caractérise essentiellement par une importante consommation de fruits, de légumes, de poissons, de légumineuses et de céréales. La principale source de matière grasse, l'huile d'olive, n'est pas proscrite, tout comme le vin rouge, à condition d'être ingérée avec modération. La consommation de viande rouge et de produits laitiers est, par contre, plus limitée.
Le régime méditerranéen répond aux principales recommandations suggérées par le Programme national nutrition santé (PNNS). La diète méditerranéenne est également inscrite par l'UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité depuis 2010.
Grâce aux bienfaits des antioxydants présents dans les fruits, légumes et l'huile d'olive, les effets du vieillissement cérébral et du déclin cognitif, ainsi que le processus de neurodégénérescence pourraient être retardés.
L'effet protecteur de ce régime a été une nouvelle fois démontré dans le journal JAMA Internal Medicine du 11 mai. Un essai clinique aléatoire a étudié 447 volontaires âgés de 55 à 80 ans en bonne santé, mais plus à risque de développer une maladie cardio-vasculaire.
Durant 4 ans, les participants ont été soumis de façon aléatoire à un régime méditerranéen comportant un apport supplémentaire d'un litre d'huile d'olive chaque semaine, ainsi qu'une ration de 30g de noix quotidienne, ou à un régime faible en matière grasse. Tous ont ensuite dû passer une série de tests neuropsychologiques à l'issue de l'étude.
Leurs conclusions révèlent que les cobayes soumis au régime crétois obtenaient de meilleurs résultats, notamment sur la mémoire, que le groupe soumis au régime pauvre en graisse. Chez ce dernier, les scientifiques ont même pu observer une diminution des performances cognitives.
"Il n'est jamais trop tard pour changer votre régime alimentaire en vue d'améliorer votre santé", explique le Dr Emilio Ros, coauteur de l'étude et chercheur au Hospital Clinic de Barcelone (Espagne).
Une précédente étude, menée en mai 2013 sur le même groupe de volontaires, mais sans les suivre durant plusieurs années, avait constaté les mêmes effets sur le cerveau.
Ces résultats sont prometteurs, soulignent leurs auteurs, même si l'étude reste de faible taille et n'établit pas de corrélation importante entre régime méditerranéen et déficience cognitive légère, l'un des signes précurseurs dans la maladie d'Alzheimer.
Source de l'article Larep
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire