Michel Vauzelle, président de la Région Paca et Marie-Hélène Aubert, conseillère de François Hollande, lancent la conférence Medcop21 des 4 et 5 juin.
La 21e Conférence des parties (COP) qui se déroulera à Paris, du 30 novembre au 11 décembre réunira « 20 000 délégués officiels et autant de la société civile » en vue de conclure « un accord universel, juridiquement contraignant » dixit Marie-Hélène Aubert, conseillère climat et environnement du président de la République.
En amont, les 4 et 5 juin, la région Provence-Alpes Côte d’Azur accueillera une « conférence des pays méditerranéens en invitant les membres des chefs d’Etat, ministres, membres de la société civile comme les ONG, associations de jeunes, de paysans, c’est à dire de personnes ayant un intérêt à ce que des mesures soient prises dans cette communauté de destin qui nous lie aux pays du Sud», a présenté Michel Vauzelle, président de la région Paca. François Hollande, devrait ouvrir les débats le 4 juin par une allocution programmée en fin de matinée.
La Villa Méditerranée dont la gestion a été transférée en janvier au groupement d’interêt public (GIP) Agence des villes et territoires méditerranéens durables’’ s’est évidemment imposée en lieu d’accueil emblématique des 500 représentants de tous les pays du bassin méditerranéen pour aussi asseoir « une image de fraternité et de solidarité ». Faire de «Marseille, la capitale française de la Méditerranée » aime répéter le président Paca, afin « que l’on puisse aborder tout ce qui touche à l’érosion, la désertification, la production agricole... et tout ce qui va aussi créer un climat social et politique en mesure d’amener un complément positif à la violence qui règne dans le bassin».
Donc trouver des solutions face au dérèglement climatique. Michel Vauzelle va plus loin. « Il est très important dit-il, qu’il y ait un message positif. Montrer que des pays peuvent travailler ensemble, à leur devenir commun ». D’autant plus «que c’est au Sud que se produisent les effets les plus détestables » du changement climatique. Et ne pas s’en tenir aux messages selon lui « de racisme et xenophobie » sur «tout ce qui vient du Sud, quitte à refuser d’accueillir sur le territoire européen ceux qui quittent leur pays parce qu’ils préfèrent mourir en mer que de faim ». L’élu socialiste n’est pas en campagne mais au regard de l’argument avancé, il apparaît évident que les habitants de Paca, appelés à se prononcer prochainement aux régionales, sont d’ores et déjà invités à saisir l’enjeu d’un vivre ensemble durable bâti sur, par exemple, la transition énergétique, écologique méditerranéenne. Forcément, la question des ressources et notamment celle de l’eau, seront au coeur des débats.
Marie-Hélène Aubert qui a salué l’initiative, s’inscrivant dans la droite ligne de la COP21, versant société civile en Méditerranée, veut prendre d’une certaine manière le contre-pied. Le réchauffement climatique est une «opportunité considérable» à saisir explique-t-elle. « L’occasion de mettre en avant un autre modèle de développement économique, plus durable et apporter la preuve que c’est possible». Les pays du bassin méditerranéen plancheront donc sur un état des lieux, feront remonter leurs propositions issues des ateliers au niveau de la COP21 dans le cadre des interventions globales de la société civile. A l’échelle régionale comme internationale, rien ne se fera sans la participation citoyenne d’ailleurs, courroie de transmission fondamentale pour toucher le grand public qui viendra visiter le village des solutions sur l’esplanade.
Source de l'article La Marseillaise
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