Le programme d’appui à la mise en œuvre de l’Accord d’association avec l’Union européenne propose à l’Algérie «Spring» qui est un ensemble d’outils «techniques» pour l’accompagnement du passage de l’Algérie d’un Etat «régulateur» à un Etat «animateur».
L’expertise «purement technique» de l’Union européenne ciblera la gouvernance politique, l’amélioration de la gestion des finances publiques et la communication.
Spring sera mis en œuvre avant décembre 2016, selon Daniel Bollinger, expert, chargé du démarrage de ce programme. Selon l’expert qui intervnait hier à l’hôtel Hilton (Alger), lors de la séance de présentation de Spring, des outils seront mis à la disposition des institutions algériennes «à leur demande» pour l’amélioration du rendement des appareils déjà existants de lutte contre la corruption. A ce titre, des jumelages entre la Cour des comptes, la direction du renseignement financier, l’Institut national de normalisation (Ianor), l’Office national des statistiques, l’inspection générale des finances et les institutions homologues européennes seront envisagés.
L’expert cite, entre autres modalités d’accompagnement, la mise en place d’ateliers de formation et de suivi au profit des députés et autres élus et à certains cadres du Parlement pour améliorer la compréhension des projets de loi et faciliter aux élus les moyens de décortiquer les textes sur lesquels ils sont appelés à se prononcer. «L’intervention des expert de l’UE se fera à la demande de la partie algérienne. Nous avons reçu une demande de la commission des finances de l’APN», explique M. Bollinger.
Dans le volet politique, Spring sera ainsi l’outil d’accompagnement pour une meilleure communication entre le Centre national de lutte contre la corruption, l’Office de répression de la corruption, les organes de signalement des soupçons de blanchiment d’argent au niveau des banques, la Cour des comptes et la police judiciaire. Parmi d’autres objectifs fixés concernant les outils de lutte contre la corruption, l’établissement d’une typologie de blanchiment d’argent en vue de l’optimisation des données et leur utilisation.
Dans le volet économique, le programme Spring propose des outils pour l’amélioration de la gestion des finances publiques «pour réduire les disparités entre les régions». Les outils permettent également un «meilleur ciblage de la politique budgétaire et une meilleure participation citoyenne dans la gestion publique et avec plus de transparence», explique l’expert de l’Union européenne. Concernant les medias, l’UE offre l’accompagnement des entreprises de presse pour la formation sur les enquêtes d’investigation notamment.
Dans son intervention, la représentante de l’UE en Algérie, Manuela Navarro, a annoncé que les premières mesures d’accompagnement seront mises en place dans quatre mois. Initié en 2011, le programme Spring est destiné à accompagner les pays du voisinage méditerranéen, dont l’Algérie, dans l’amélioration de la gouvernance économique et politique et l’instauration d’un Etat de droit. L’accord relatif au programme a été signé en 2013 par le ministère algérien du Commerce et la Commission européenne. Le programme sera financé par l’Union européenne (10 millions d’euros) et comprendra une contribution de 2, 5 millions d’euros du gouvernement algerien. Mme Navarro a relevé que ce programme avait «pris du retard».
Par Fatima Arab - Source de l'article El Watan
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