40 ans de coopération Tunisie – Union européenne : Quel bilan ? Quels enseignements à tirer ? Quelles sont les perspectives de cette coopération ? Quels en sont les points focaux ? Quelles sont les appréciations des différentes parties de ce processus de partenariat ?
L’économie tunisienne est-elle prête pour une avancée en matière d’intégration et d’ouverture plus accentuée ?
Telles étaient les problématiques débattues hier, lors d’un dîner-débat organisé à Tunis à la veille du Forum de l’Economiste Maghrébin.
Pour donner un débat croisé autour du bilan de cette coopération, actuels ministres, représentant du patronat tunisien, anciens responsables, entrepreneurs et représentants d’institutions financières ont apporté leurs vision et témoignages sur les accords signés entre la Tunisie et l’UE et livré leurs opinions quant à l’ALECA, le nouvel accord actuellement en négociation entre les deux parties.
Ouvrant le débat, le directeur de l’Economiste Maghrébin a rappelé que l’UE propose à la Tunisie à travers l’ALECA un statut privilégié. Pour lui, cet accord devrait s’inscrire dans le cadre d’une vision globale au-delà des aspects commerciaux et il doit se distinguer par sa dimension financière et politique et être soutenu par un véritable partenariat de mobilité. « Cet accord doit être un vecteur de développement et de coprospérité pour l’ensemble de la région Euromed. Il doit récompenser les efforts exceptionnels fournis par la Tunisie sur le plan politique et démocratique en matière de droits de l’Homme. », a insisté M. Mechri.
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Mme Baeza a affirmé que le démarrage des négociations de l’ALECA témoigne d’une ligne claire tracée par la Tunisie dans ses relations avec l’UE. « La Tunisie a plus à gagner qu’à perdre de l’adhésion au grand marché unique de 500 millions de consommateurs que nous lui proposons. Cela suppose que des mesures protectrices et transitoires soient agréées ensemble pour les secteurs les plus fragiles », a-t-elle dit.
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L’industrie tunisienne est-elle aujourd’hui mieux armée pour passer à un degré supérieure de coopération avec l’UE ?
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« Quelles sont les conditions qui doivent être réunies pour réussir ensemble ? Qu’aurait dû faire l’Europe ? », s’est interrogé Jalloul Ayed, ancien ministre des Finances, qui a affirmé que l’UE a raté une occasion en or d’apporter à la Tunisie un appui fort pour mobiliser des montants beaucoup plus importants.
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Le ministre n’a pas manqué, dans ce même ordre d’idées, d’insister sur l’importance de la refondation de l’Etat, mettre en place un projet social inclusif et assurer la continuité de l’Etat.
Le ministre a saisi l’occasion pour affirmer que les urgences consistent aujourd’hui à combattre le chômage et le sentiment d’exclusion et accélérer le développement régional. « Nous voulons un soutien qui se décline en plusieurs formes », a-t-il conclu son intervention.
Par M. Tiss - Source de l'article l'Economiste Maghrébin
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