La Méditerranée, ça se danse


En Vaucluse, mais aussi à Aix-en-Provence et Marseille, le festival prend la direction du Sud
"My pogo", de Fabrice Ramalingom, est annoncé mercredi à l'auditorium du Thor : une de ces expressions très juvéniles, de la danse contemporaine.
"My pogo", de Fabrice Ramalingom, est annoncé mercredi à l'auditorium du Thor :
 une de ces expressions très juvéniles de la danse contemporaine
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Quelle sorte d'"hivernalier" êtes-vous ? Au débotté de ce quatrième jour de festival et à l'orée d'une flamboyante ouverture vers la Méditerranée, qu'avez-vous vu et qu'irez-vous voir ces six prochains jours ?

Trop jeunes ou bien amoureux des stars de votre jeunesse, vous avez découvert ou redécouvert, pour cette nouvelle édition des Hivernales, visitée par les jeunes générations,  "l'étoile" Dominique Bagouet, qui pratiquait si bien "le saut de l'ange" mais fut arraché par le sida, il y a vingt ans, à la danse et à la vie.

Pour le faire revivre, de jeunes danseurs, enfants presque, jetés dans un "Marathon Bagouet" auront dévoré le Palais des Papes, pour la première fois ouvert à la danse, et Christian Bourigault, ancien danseur de la compagnie Bagouet, aura repris pour la énième fois, le cultissime "F.et Stein". Autres trésors vivants, bien vivants ceux-là, Andy de Groat présentait le film tiré de son spectacle culte "La folie d'Igitur", inoubliable aventure des Hivernales 2009. Quant à Dominique Dupuy, sans une parole, mais en un Acte deux fois répété, il a démontré la modernité de Beckett et... la sienne, du haut de ses fringants 80 printemps. Et pour ce qui est des plus... jeunes, on se souviendra longtemps, qu'on a vu et revu, découvert d'autres aspects du travail de Pascal Rambert et Michael Allibert.

De tout le pourtour

Reste le bel aujourd'hui et aux jours suivants du festival qui s'achève le 2 mars. Soit, une bordée d'artistes venus de tous les bords de la Méditerranée et qui déboulent à Avignon, Sorgues, Cavaillon, Morières, Le Thor, Aix en Provence et même Marseille, en solo ou en bande.

Et, fait remarquable en ces temps de cavales maigres, jamais on n'aura vu autant de danseurs réunis sur les plateaux : douze athlètes algériens ou burkinabé, hier à l'Opéra-Théâtre entraînés au vol libre par l'Algérien Hervé Koubi. Onze danseurs à Marseille ce soir, chorégraphiés par Sandrine Maisonneuve et Laurence Rondini. Quatorze encore issus du Ballet de l'Opéra-Théâtre, demain lancés dans le chaud hôtel La Mirande dans un show de Robin Decourcy.

Puis au Thor après-demain le très coloré et flamboyant "My Pogo" de Fabrice Ramalingom.

Mais pour danser la Méditerranée, il y a aussi les grands Solitaires : le Franco-américain-tunisien Jonah Bokaer ou le Franco-marocain Samir El Yamni qui ne quitte Angelin Preljocaj que pour les Hivernales. Ou encore l'espiègle Catalan Pere Faura... Et d'autres encore.

Vous n'êtes pas épuisés ? Alors dansez vous-mêmes ! Une quinzaine de stages sont proposés. Et si l'on a vidé son porte-monnaie, rendez-vous aux expositions, aux projections de vidéos proposées par la Maison Jean Vilar, aux Rencontres du Théâtre Golovine, aux Hiverôclites : c'est gratuit et ouvert à tous.

Source de l’article LaProvence

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