La Russie va assurer sa présence permanente en Méditerranée. Opérationnelle vers 2015, l’escadre comprendra des bâtiments de guerre des flottes russes de la mer Noire, du Nord et de la mer Baltique.
La région méditerranéenne reste comme avant le centre, où les intérêts des grandes puissances mondiales entrent en collision. Surtout ces années-ci : « printemps arabe », renversement du régime de Kadhafi en Libye, guerre civile de longue durée en Syrie. Lors de son inspection de la Flotte russe de la mer Noire le 20 février, le ministre de la Défense a relevé que les intérêts nationaux étaient le plus menacés en Méditerranée. En conséquence, la Marine de guerre de Russie aura à accomplir des missions n’importe où en Océan mondial.
La tâche est d’envergure. À ce jour la Russie n’a qu’une seule base navale à l’étranger, dans le port syrien de Tartous. De plus, en deux ou trois ans il faudra rénover la flotte russe de la mer Noire, remarque le conseiller du chef de l’état-major général de Russie, l’ex-commandant de la flotte de la mer Noire, l’amiral Igor Kassatonov.
Cela demandera, naturellement, de grandes dépenses, de nouveaux navires. Avoir un tel groupe naval est correct au regard géopolitique. L’État doit consentir de grands efforts pour former une unité à l’image de la Cinquième escadre.
On doit dire que la direction de Russie attache depuis plusieurs années son attention au problème de rénovation de la Flotte russe de la mer Noire. Actuellement on construit trois sous-marins à propulsion diesel-électrique, trois frégates. Il ne devrait pas y avoir de difficultés d’ordre organisationnel, le théâtre d’opérations ayant été bien étudié à l’époque soviétique. Quant aux objectifs du futur groupe naval, ils sont clairs, considère Andreï Frolov, rédacteur en chef de la revue Exportation des armements.
Je crois qu’il est, en premier lieu, question de montrer le pavillon national, certaines ambitions de la Russie à l’échelle internationale. D’indiquer que 20 ans après, la Russie en est venue à ce qu’avait l’URSS. Et enfin il s’agit de pouvoir réagir plus vite à quelques problèmes.
De l’avis des experts, deux ou trois ans sont un délai réel pour accomplir la tâche de rénovation de la Marine de guerre. Et en attendant cela est possible avec les navires que l’on possède déjà, sont persuadés les spécialistes.
Par Alexeï Smirnov - Source de l'article Egalite et Reconciliation
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire