- Youssef Amrani a appelé à mettre en place des
projets novateurs
- L’idée est de prendre en compte les
transformations de la région
- Le lancement de certains chantiers prévu cette
année
Youssef
Amrani, ministre délégué aux Affaires étrangères, a rappelé «la disposition du
Maroc à tout mettre en œuvre pour favoriser l’émergence d'un nouvel ordre
maghrébin, fort économiquement, solidaire politiquement et capable de faire
face aux défis sécuritaires qui l’interpellent à ses frontières»
La
Méditerranée est la région la plus faiblement intégrée au monde. C’est ce qu’a
affirmé Fathallah Sijilmassi, secrétaire général de l’Union pour la
Méditerranée, lors du Forum de Paris - Casablanca Round organisé mercredi
dernier dans la capitale économique. En effet, cette organisation a été perçue
ces dernières années comme une coquille vide. Aujourd’hui, Sijilmassi redouble
d’efforts pour la faire renaître de ses cendres en misant sur le lancement de
projets concrets, à même de mobiliser les différentes parties prenantes. Il
vient d’effectuer une visite de travail au Maroc durant laquelle il a été reçu
par Youssef Amrani, ministre délégué aux Affaires étrangères, qui «s’est
félicité de l’action déployée par Fathallah Sijilmassi pour renforcer la
visibilité et l’efficience opérationnelle de ce cadre régional prometteur».
Il
a également appelé le secrétaire général de l’UPM à «poursuivre son action en
vue de mettre en œuvre les initiatives favorables à une intégration régionale
qui serait bénéfique pour tous les pays de la Méditerranée». Pour Amrani, «il
est nécessaire d’inclure de nouvelles priorités et des projets novateurs dans
le cadre de cette initiative régionale pour tenir compte des réalités actuelles
et des interactions opérantes dans le sud de la Méditerranée».
Il
s’agit notamment de la consolidation du processus démocratique des pays du Sud,
l’éclosion d’une croissance inclusive, participative et durable, mais aussi
l’émergence de menaces sécuritaires et séparatistes qui planent sur la paix et
la sécurité en Méditerranée. En effet, la situation chaotique que traverse la région
du Sahel et la floraison des activités terroristes et du trafic des armes et
des stupéfiants constituent une véritable menace pour la stabilité dans la
Méditerranée.
Un
constat partagé par Sijilmassi qui avait annoncé lors du Forum de Paris que la
stratégie de cette organisation entend «se focaliser sur cette coopération à
travers des projets concrets, avec une géométrie variable pour les différents
Etats membres». L’idée est de prendre en considération que ces Etats
progressent à des rythmes différents. Sijilmassi a également souligné que cette
stratégie privilégie une approche de co-appropriation de certains projets comme
l’Université Euro-Med à Fès ou encore le Plan solaire méditerranéen.
De
son côté, l’ancien secrétaire général de l’UPM et actuel ministre délégué a
insisté sur l’importance de l’année en cours qui a été «annoncée comme celle du
lancement de la mise en œuvre des projets arrêtés, notamment l’initiative Med
for jobs, en faveur de la croissance et l’emploi dans les pays de la rive sud».
Sijilmassi a aussi annoncé le lancement d’autres programmes en faveur de la
mobilité de la jeunesse et du renforcement du rôle de la femme. Interpellé par
les participants au Forum de Paris sur l’état d’avancement de ces chantiers, il
s’est contenté d’affirmer qu’il «reviendra l’année prochaine pour exposer les
réalisations et non pas se limiter à présenter la progression de la mise en
œuvre».
Côté
marocain, le ministre délégué aux Affaires étrangères a appelé à «mettre en
place des plans d’action ambitieux, guidés par des objectifs clairs et précis
qui donneront une ambition renouvelée aux activités euro-méditerranéennes de
l’UPM et conforteront son rôle dans la mise en œuvre de ces projets».
Maghreb
La
réussite du projet méditerranéen est largement déterminée par le développement
du Grand Maghreb, comme l’a souligné Youssef Amrani. Pour lui, il s’agit de
«source d’une nouvelle dynamique entre les rives de la Méditerranée avec un
impact majeur sur la prospérité et la sécurité de la région». C’est pour cela
qu’il a appelé à ce que cette organisation soit «un véritable levier pour
permettre la mise en place de mesures contenues dans la récente communication
de l’UE sur le Maghreb, notamment en matière de transport, d’énergie, de
commerce, de promotion sociale, d’environnement et de développement humain».
Par
Mohamed Ali MRABI – Source de l’article L’Economiste
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