La région du Maghreb a un potentiel
économique, a déclaré l'ancien directeur du FMI Dominique Strauss-Khan le 6
février à Casablanca.
Des spécialistes de l'économie et des
responsables gouvernementaux venus du monde entier se sont réunis la semaine
dernière au Maroc pour débattre de la nécessité de mettre en place une
véritable coopération économique entre les pays du Maghreb.
L'inexistence
de l'Union du Maghreb coûte à chacun de ces pays entre deux à trois points de
taux de croissance, a déclaré l'ancien ministre tunisien des Finances Jaloul
Ayed à l'auditoire réuni à l'occasion du 4ème "forum économique Paris –
Casablanca Round", qui s'est tenu le mercredi 6 février.
"Je
tiens à rappeler l’impérieuse nécessité de l’Union du Maghreb... une Union qui
permettrait une prospérité partagée pour tous les peuples de la région", a
ajouté Ayed.
Nizar
Baraka, ministre marocain des Finances, a estimé qu'il était nécessaire de
conjuguer les efforts à l’échelle régionale pour saisir les opportunités en ces
temps de crise.
L’élan
démocratique que connaît la région doit être investi et consolidé car la
démocratie n’a de sens que si elle se traduit par la création d’emplois, la
remise en marche de l’ascenseur social et l’amélioration du niveau de vie des
citoyens, a-t-il expliqué.
"C’est
pourquoi, pour nous, le choix de l’intégration économique s’impose et pourrait
se matérialiser autour d’un pacte de croissance transmaghrébin, au nom d’une
ambition commune et d’un projet fédérateur : une prospérité partagée par tous
et l’instauration d’une société de confiance en Afrique du Nord", a-t-il
précisé.
Il
a ajouté qu'il s'agissait de mettre en place un bloc compétitif afin de se
positionner en tant qu’interlocuteur de poids avec les investisseurs, notamment
l’Union européenne.
Une
Union du Maghreb, si elle se réalise, garantira la stabilité politique interne
dans les pays concernés et l'attractivité de la zone en termes
d’investissements directs étrangers, a affirmé Baraka. Selon les spécialistes,
le Maghreb est en mesure de saisir les atouts dont il dispose pour promouvoir
le volet économique et social.
Dominique
Strauss-Khan, ancien directeur du FMI, a évoqué le potentiel économique du
Maroc ainsi que les difficultés rencontrées par la région.
"Nous
avons des moments dans l’histoire où les choses se nouent et il faut être
capable de prendre des décisions difficiles qui permettent de se positionner et
saisir ce qui est positif", a déclaré Strauss-Khan selon le quotidien
marocain L'Economiste.
Environ
75 % de la population de la région a entre 18 et 30 ans, a noté Claire Spencer,
directrice des études de la région MENA au Chatham House en Angleterre.
Par
Siham Ali - µSource de l’article Magharebia
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