Les acteurs du secteur médiatique et
représentants des syndicats de la presse du pourtour méditerranéen ont appelé,
dimanche soir, à Tanger, à la solidarité entre les composantes du corps
journalistique de la région méditerranéenne, afin de faire face aux différents
défis auxquels se heurte la profession.
Les
participants à la Conférence internationale méditerranéenne annuelle sur les
médias, organisée cette fin de semaine par la Fédération internationale des
journalistes (FIJ) et le Syndicat national de la presse marocaine
(SNPM)-section de Tanger, ont noté que la sécurité et la protection des
journalistes et les salariés des médias sont la pierre angulaire pour la
liberté de la presse et la démocratie.
Dans
la déclaration de Tanger sanctionnant les travaux de cette rencontre, les
conférenciers ont mis l'accent sur l'importance de la solidarité avec les
journalistes victimes de la crise économique dans la rive nord de la
Méditerranée, qui se traduit par la suppression d'emplois et aggrave la
précarité des professionnels, ainsi qu'avec les journalistes de la rive sud de
la Méditerranée, notamment dans les pays vivant une situation d'instabilité
politique, dans le sillage des effets du printemps arabe.
Les
participants condamnent les politiques des éditeurs, qui procèdent à des coupes
sauvages dans les effectifs des rédactions dans les pays touchés par la crise
économique, et dénoncent la violence contre les médias et les pressions
exercées sur les journalistes dans les pays connaissant des crises politiques, ce
qui concoure à créer "un climat d'intimidation et d'insécurité ouvrant la
voie à des manipulations de l'information et à l'autocensure".
Ils
appellent les journalistes des pays méditerranéens à travailler en commun au
renforcement de la solidarité dans cette région pour répondre à toutes sortes
d'atteintes graves contre leur emploi, leurs conditions de travail, leurs
droits syndicaux et même leurs personnes physiques.
Les
syndicats réunis à Tanger rejettent en particulier toute politique de division,
de manipulation et d'intolérance et appellent à mettre en œuvre un programme
d'action pour sauver les emplois des journalistes victimes de la crise, assurer
la sécurité des journalistes dans les zones de conflits, défendre activement le
rôle des journalistes dans l'édification de sociétés démocratiques et
l'instauration de la confiance, à travers le dialogue véhiculé par les médias
entre les pays de la région.
Source
de l’article l’Opinion
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