Le gouverneur de la Banque du Liban
Riad Salamé s’est voulu rassurant hier au cours de son discours inaugural à
l’occasion de l’ouverture du Forum de la finance et des affaires. « La phase
économique que traversent la plupart des pays de la région ainsi que ceux des
pays du bassin méditerranéen n’est pas favorable aux investissements »,
a souligné M. Salamé en mettant l’accent sur le fait que le Liban souffre
directement des conséquences de la crise syrienne.
«
La crise de Damas a des conséquences néfastes sur l’investissement ainsi que
sur la consommation », a indiqué le gouverneur de la BDL expliquant toutefois
que « malgré tout, le Liban avait enregistré le meilleur taux de croissance en
2012 (2 %) parmi les pays arabes non producteurs de pétrole et les pays
méditerranéens ».
Parallèlement,
Riad Salamé est revenu sur le recul du tourisme et la baisse du nombre de
permis de construire malgré « une demande interne correcte ».
Pour
ce qui est de la performance du secteur bancaire, le gouverneur de la BDL a loué
la hausse des profits bancaires enregistrés en 2012 par rapport à 2011. Dans
les détails, il a rappelé que les dépôts de la clientèle avaient totalisé 9,1
milliards de dollars en 2012 (contre 7,6 milliards de 2011) et le nombre de
crédits octroyés avait augmenté de 10 % en glissement annuel. M. Salamé a en
outre souligné qu’il s’attendait à une bonne performance du secteur bancaire en
2013 en précisant qu’il ne s’attendait pas à des surprises quant aux budgets
des banques libanaises cette année.
M.
Salamé a également indiqué que certains indicateurs illustraient la résilience
de l’économie libanaise. Il a ainsi mentionné une demande rigoureuse de la
livre libanaise, une hausse des actifs en devises ; des devises qui ont
totalisé 35 milliards de dollars en 2012 et qui ont permis de baisser le
déficit de la balance des paiements qui est passé de 2 milliards de dollars en
2011 à 1,5 milliard de dollars en 2012.
En
ce qui concerne le taux d’inflation, le gouverneur de la BDL a indiqué qu’il
s’établissait à 5,3 % en 2012 et que la BDL œuvrait pour faire baisser ce taux
à moins de 4 % en 2013. Rappelant que la BDL avait mis au service du secteur
privé la somme de 1,4 milliard de dollars pour des prêts dans les secteurs de
l’environnement, de la recherche, de l’éducation et de l’innovation, M. Salamé
a souligné que cette aide servirait à enclencher une relance économique.
Enfin,
Riad Salamé a réitéré les constantes de la politique de la BDL, à savoir une
livre libanaise stable, des taux d’intérêt constants, un secteur bancaire qui
jouit d’un taux élevé de liquidités. « Toutes ces données devraient encourager
les investisseurs à se tourner de nouveau vers le Liban à condition toutefois
que la situation sécuritaire et politique reste sous contrôle », a-t-il résumé.
Source de
l’article l’Orient le Jour
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