Dans une interview au quotidien
marocain L'Economiste, le P-DG de Renault-Maroc, Jacques Prost, reconnaît que
l’usine tangéroise du groupe subit les effets de la crise de la zone Euro à
laquelle sont destinés 95% de sa production. A son inauguration, cette usine
devait produire 100.000 véhicules low cost en 2012. Elle n’en a produit que
50.000.
L'usine
Renault de Tanger, inaugurée en février 2012 par le PDG du groupe automobile
français et le Roi du Maroc, a été vite rattrapée par la crise économique qui balaie
plusieurs pays de l'Union européenne. Le bilan de 2012 n'est pas, en fait,
conforme aux prévisions qui évoquaient la production de 100.000 véhicules low
cost.
C'est
le P-DG de Renault-Maroc, Jacques Prost, qui reconnaît que le rétrécissement du
marché européen a vite fait de ramener ses dirigeants sur terre. ''Bien sûr,
nous avons été impactés'' par la crise économique en Europe », affirme-t-il
dans un entretien au quotidien marocain L'Economiste. "Actuellement, nous
sommes pénalisés par la crise en Europe, car 95% de notre production sont
exportés vers cette région du monde", ajoute-t-il. ''Oui, Renault-Tanger a
dû revoir ses ambitions à la baisse'', admet-il encore, même s'il reste
confiant en les capacités de cette usine, qui, selon, lui, "se placera
parmi les plus importantes unités à la fois pour l'Europe et pour
l'Afrique".
Contrairement
aux prévisions de production de 100.000 véhicules en 2012, Renault-Tanger n'a
réalisé que 50.000 véhicules, dont 41.217 Lodgy et 8.653 Dokker, alors que pour
2013, 68.900 unités de cette marque low cost sont prévues. En 2013, la
production de l'usine devrait passer à 100.000 véhicules grâce à la nouvelle
ligne de production qui sera installée en septembre et qui permettra la
fabrication de la nouvelle Sandero, selon le P-DG de Renault-Maroc.
Objectifs plus réalistes
Jacques Prost le reconnaît: l’usine Renault de
Tanger ''est encore loin des 360.000 unités'' ciblées par an, mais l’objectif
sera atteint progressivement. ''Nous n’avons pas pu faire plus que 50.000
véhicules à cause de la crise. Mais c’est sans doute grâce à la gamme que nous
développons aujourd’hui que Renault a pu réussir l’exercice 2012'', affirme
t-il.
L'usine,
qui a nécessité un investissement d'un milliard d'euros, devait produire dans
un premier temps entre 150.000 et 170.000 véhicules par an sur une ligne de
montage, et dans une seconde étape, à partir de 2013, 340.000 unités, voire à
400.000 avec un travail continu les week-ends sur la seconde ligne de
production.
Renault-Maroc
veut renforcer sa domination sur le marché marocain, où il a vendu, en 2012,
près de 120.000 véhicules. Mieux, l'usine, implantée à Melloussa, à une
vingtaine de kilomètres de Tanger, près du Détroit de Gibraltar, fait des plans
pour exporter vers les pays membres, comme le Maroc, de l'Accord d'Agadir
(Tunisie, Egypte Jordanie).
Par Boualem Alami - Source
de l’article Maghrebemergent
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire