L’année et demie écoulée depuis les
élections constituantes d’octobre 2011 est une occasion perdue pour la Tunisie.
L’opposition
comme les partis au pouvoir manquent manifestement d’expérience et de sens
tactique : sur la base des derniers mois, il est légitime de douter de leur
capacité à traduire en actes le mandat populaire qui leur a été donné par la
révolution. L’assassinat de Chokri Belaïd et la crise gouvernementale qu’il a
déclenchée ont accru le malaise et l’urgence d’une nouvelle impulsion. En manifestant
massivement le jour de ses funérailles, le peuple tunisien a réaffirmé, avec
clarté et maturité, son exigence de changement.
Cette
urgence et cette exigence de changement amènent à poser la question de
l’irréversibilité de la révolution tunisienne. Quelles étaient ses demandes ?
Quelles réformes substantielles le pays a-t-il lancées et doit-il encore
enclencher pour asseoir une rupture définitive par rapport au passé ?
Par
Gilles Bertrand – Source de l’article ISS Europa
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