Julien Le Tellier, chargé de mission à Plan Bleu, souligne la difficulté à articuler ce secteur en expansion avec la retombée sur les territoires.
Entre avril et début décembre, 76% de la flotte mondiale de paquebots est en Méditerranée; 28 compagnies fréquentent le port de Marseille chaque année.
Les modes d’approvisionnement sont variables: négociations locales à bord, ou deux mois avant avec des courtiers internationaux, dans les ports de tête ou aux escales.
L’approvisionnement des fluides (hydrocarbures et eau potable) peut-être une valeur ajoutée pour le port.
En parallèle, les compagnies se sont engagées dans une réduction des consommations de carburant, rentable sur le long terme, et auxquels les clients sont de plus en plus sensibles. L’adoption de la directive « soufre » du Parlement européen implique l’installation d’un système de lavage des fumées d’échappement, les scrubbers (un par moteur): un gros investissement et un problème de place au pied de la cheminée des bateaux existants pour ces colonnes de distillation dans lesquelles on projette de l’eau sous pression. Les eaux, contrôlées, peuvent être rejetées en mer, même dans les eaux territoriales.
Certains ports investissent dans des grosses prises de branchement qui permettent aux bateaux d’arrêter les moteurs (déjà disponible à Marseille pour les ferries de la Compagnie Méridionale de Navigation). Enfin, l’utilisation de GNL (gaz naturel liquéfié) ou de gasoil (d’un cout plus élevé que le fioul lourd marin), sachant que les navires ont souvent déjà les deux réservoirs (notamment pour les ports américains).
Un navire de 5000 personnes génère environ 30 tonnes de déchets par jour, dont la plupart sont triés : l’alu est compacté, on chauffe l’eau avec des incinérateurs, mais une grosse part est déchargée à terre dans un port capable de les traiter (tous les ports de la Méditerranée ne sont pas équipés pour le traitement du tri sélectif). Les compagnies de croisière jouent aussi un rôle dans le comptage des cétacés, la veille sismographique avec l’enregistrement de séismes sous-marins, et les contrôles atmosphériques envoyés à des centres climatologiques.
Par Jean François Eyraud - Source de l'article Go-met
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