La Villa Méditerranée à Marseille vient d‘accueillir la huitième Semaine économique de la Méditerranée. Le fil rouge de la manifestation cette année était le tourisme et les moyens de le rendre plus durable et solidaire. Morceaux choisis à travers notre série.
Mohammed Berriane de l’Université euro-méditerranéenne de Fès au Maroc souligne l’impact différent du tourisme entre avant-pays (littoral, villes) et arrière-pays. Ce dernier voit souvent ses activités et ses moyens de communication diminuer.
Si le littoral vit une inversion des flux migratoires et une dynamisation de l’économie locale (emplois, demande en produits de consommation, foncier, infrastructures), les tendances non durables du tourisme méditerranéen sont nombreuses et également décrites par Julien Le Tellier, chargé de mission à Plan Bleu, centre d’observation, d’analyse et de prospective de la Méditerranée basé à Marseille et Sophia :
- Une atteinte à la qualité de vie des populations locales pouvant mener à un rapport autochtone-touriste répulsif, ou une destruction des populations rurales les plus fragiles.
- Une inégale distribution des résultats (emplois saisonniers-précaires voire informels, face à des résultats qui repartent en général vers les sièges sociaux des compagnies).
- Une forte dépendance vis à vis des gros acteurs internationaux qui mènent à une standardisation de la qualité des hébergements,
- Une dépendance croissante vis à vis du transport aérien.
- Une alerte environnementale et paysagère.
- Un conflit pour l’accès à l’eau (un touriste ‘consomme’ trois à quatre fois plus d’eau qu’un habitant), et entre demande urbaine et agricole,
- Une demande énergétique très saisonnière,
- Un impact sur la biodiversité des zones humides qui accueillent les animaux migrateurs,
- Une production de déchets solides et liquides plus importante par les touristes que par les habitants.
Par Véronique Koleman - Source de l'article Go-met
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire