La Conférence internationale de Marrakech qui s'est déroulée les 01 et 02 juin 2016 a tenu toutes ses promesses.
Près de 150 personnes pré-inscrites ont pu partager durant 20 heures la convergence de témoignages et préconisations soutenant la transition du tourisme comme moteur de développement durable des territoires méditerranéens.
Un événement qui a mobilisé le monde universitaire et institutionnel aux côtés de la société civile dont DEFISMED était partie prenante en tant que co-organistrice de ces rencontres. Désormais, il s'agit de capitaliser sur ce qui a été envisagé via la rédaction d'un mémorandum mobilisant l'ensemble des acteurs présents et restitué durant la COP22 de novembre prochain à Marrakech. Ce rôle est confié à DEFISMED.
En attendant les extraits filmés de cette conférence, voici quelques photos illustrant ces deux jours intenses.
La direction de DEFISMED rappelle le contexte de cette Conférence et ses objectifs pour la suite.
Tourisme et développement territorial
La vision et l’action de Défismed
Le think-tank Défismed, comme son nom l’indique, se préoccupe des défis auxquels sont confrontés les pays qui bordent la Méditerranée. Le tourisme, principale source de revenus de ces pays, est le premier champ d’intervention de Défismed.
Le tourisme s’est développé en Méditerranée principalement sous la forme d’un tourisme balnéaire de grand nombre. Il a été une réponse aux besoins d’exotisme des sociétés industrialisées. Cela a contribué à une urbanisation massive des côtes qui atteint ses limites, une consommation excessive des ressources et la mise en place d’un modèle économique qui s’essouffle ; tandis que les territoires de l’intérieur se sont vidés de leurs habitants et appauvris. En contrepoint un « nouveau tourisme » prend de l’ampleur, soucieux d’inclusion sociale et valorisant les patrimoines naturels et culturels des territoires notamment. Il s’inscrit aussi dans l’adaptation au changement climatique et la « décarbonisation » des sociétés et il s’implante plutôt dans les intérieurs.
Dans ce contexte, Défismed considère qu’il faut repenser la « valeur » des territoires et de leur développement, qui ne se réduit pas à la seule dimension économique. Il convient d’intégrer également l’utilité sociale et environnementale. Ces notions et leur mesure doivent servir de cadre pour une nouvelle approche territoriale du développement par l’activité touristique.
Défismed considère aussi que le tourisme, sous quelque forme que ce soit, ne peut contribuer au développement d’un territoire qu’après que sa population ait assuré sa survie à travers d’autres activités essentielles (agriculture, artisanat ou industrie). Il faut d’abord installer un circuit économique dans lequel ce qui est produit sur le territoire part chez le consommateur. Le tourisme quant à lui, qui suppose que le client se rende sur le territoire pour consommer les produits touristiques, ne doit être développé que dans un second temps. L’inversion de cette temporalité, qui a souvent prévalu jusqu’alors, est la cause de bien des dérèglements sur les destinations.
Ceci suppose la construction d’un socle de capacités qui concernent l’expression politique, la compétence technique, la ressource financière et, à certains égards, l’identité culturelle. Elles conditionnent la formulation et la réalisation de projets propres à tirer parti des atouts des territoires et de ses habitants.
Les formes de ce « nouveau tourisme » et les formes du tourisme de « grand nombre » se complètent plus qu’ils ne s’opposent. C’est tout le défi de la transition touristique pour le 21ième siècle. Le tourisme de « grand nombre » doit répondre à des principes d’inclusion sociale, et le « nouveau tourisme » à des principes de rentabilité économique y compris dans la complémentarité avec les autres secteurs d’activités sur le territoire. Et l’un et l’autre doivent relever les enjeux du changement climatique avec les conséquences que cela devra avoir sur les pratiques touristiques (modes et distances de transport, tourisme de proximité, tourisme national,...).
Pour contribuer utilement à la transition touristique, Défismed poursuit un travail méthodologique de conceptualisation de cette transition, d’illustration par la collecte d’études de cas et d’exemples, et de mise au point d’outils d’analyse de territoires et d’indicateurs appropriés.
Il est engagé dans l’accompagnement de projets à divers niveaux territoriaux dans lequel il privilégie la dynamique territoriale et de ses habitants, la co–construction de projets, et le financement, souvent « léger », d’initiatives territoriales qui s’inscrivent dans cette transition.
Il fait aussi un travail d’animation des esprits à travers des activités d’éducation, et notamment des MOOC, de réseautage, et de plaidoyer.
Telle est la feuille de route de Défismed pour les années à venir.
Source de l'article Defimed
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