Opération #Wings4Sea, sauvons le Diable de mer méditérranéen

Amateurs ou professionnels de plongée sous-marine ou même touristes chanceux lors d’une croisade, vous avez peut-être eu la chance d’apercevoir des Raies Mantas dans les profondeurs des océans. 

PDJ

Vous voyez cette espèce de poisson aux grandes « ailes » qui peut atteindre jusqu’à 7 mètres pour 2 tonnes maximum. Et bien saviez-vous qu’elle a des cousines en Méditerranée ? Elle se prénomme « Diable de mer » (Mobula mobular de son nom latin). Loin de se préoccuper de terroriser la mer Méditerranée, cesraies paisibles risquent au contraire de disparaître à cause des véritables démons qui hantent aujourd’hui nos océans (pollution, surpêche, trafic maritime, tourisme de masse…).

Le Diable de mer est l’unique espèce de grande raie pélagique de Méditerranée. Aujourd’hui, il s’agit d’uneespèce en voie de disparition, classée “en danger d’extinction” sur la liste rouge de l’UICN. Ce “baromètre” de la nature permet de surveiller l’évolution des espèces et à ce stade, l’alerte est désormais au rouge pour Mobula mobular ! Face à ce constat, l’espèce est listée dans les annexes d’un ensemble d’outils de conservation et de textes réglementaires au niveau international (Liste UICN, Convention de Barcelone, Convention de Berne, Convention de Bonn).

Très peu d’informations sont connues sur cette espèce avec ses grandes ailes, son dos sombre et sesgrandes cornes sur la tête. Seule ou en petits groupes, elle passe le plus clair de son temps paisiblement en surface à filtrer l’eau, bouche grande ouverte pour en extraire le plancton. En dehors de son régime alimentaire, on ne connaît que très peu de choses sur le Diable de mer méditerranéen que ce soit en ce qui concerne sa reproduction, son habitat de prédilection ou encore ses déplacements migratoires.

Pour venir en aide à cette espèce en voie de disparition, une opération baptisée Wing4Sea a été lancée. L’objectif est d’utiliser pour la première fois la technologie des drones pour détecter et étudier le Diable de mer méditerranéen à grande échelle en haute mer et ce depuis le ciel. L’identification des zones de concentration de l’espèce permettra de marquer pour la première fois des individus avec des balises satellites. Pour ce faire, l’association Ailerons va être d’une précieuse aide. Protagonistes du projet Diable mer depuis 2009, avec l’aide de ses partenaires associatifs et les usagers de la mer impliqués, ils ont déjà obtenu une centaine d’observations sur son mode de vie et ses habitudes.

Toutes ces données ont été partagées à la communauté scientifique et aux gestionnaires d’Aires Marines Protégées intéressés (MNHN – INPN, Parc Marin du Golfe du Lion, etc.).
C’est ainsi qu’est née l’opération #Wings4Sea, l’idée folle d’un projet inédit basé sur une collaboration multidisciplinaire entre une association de défense des espèces marines (Ailerons), une spécialiste mondiale de la biologie et du comportement des raies mantas et de ses cousines (Lydie Couturier), des développeurs et pilotes de drones engagés dans la protection de l’environnement (D.A.D) et une entreprise d’analyse automatisée d’images aériennes pour des suivis environnementaux (Wipsea).

Un projet d’envergure qui nécessite d’important fonds. Pour cela, une campagne de crowdfunding a été lancée avec pour objectif de réunir la somme de 35 000 euros. La plateforme de financement participatif, Ecobole, a été choisi pour soutenir ce projet.

Pour une contribution à hauteur de 100 euros, les donateurs auront les remerciements de toute l’équipe, bénéficieront de l’inscription à la newsletter et une adhésion à l’association Ailerons, des stickers, unmagnet ainsi qu’un t-shirt officiel de la campagne #Wings4Sea. Pour 500 euros, en plus des contreparties précédentes, vous pourrez parrainer une raie, rencontrer toute l’équipe lors d’une soirée qui s’annonce inoubliable, plus un poster HD des photos prises lors de la soirée. Vous serez aussi intégré à la vidéo finale réalisée sur la campagne #WingsSea !

Par Stéphane Tan - Source de l'article Goodmorningcrowdfunding

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