Le Maroc vient d’annoncer ses 3 priorités pour la COP22 et veut inciter les pays partenaires à rejoindre cette initiative de Triple A : « Adaptation, Agriculture, Afrique ».
Le « triple A » doit concerner le monde entier car cette initiative pourrait permettre de réduire et d’éviter des émissions futures de gaz à effet de serre . Une agriculture nouvelle est ainsi à envisager. Et il est nécessaire d’agir avant 2020.
L’adaptation au changement climatique regroupe l’ensemble des stratégies, initiatives et mesures individuelles ou collectives qui visent à réduire la vulnérabilité des systèmes naturels et humains contre les effets réels ou attendus des changements climatiques. L’Afrique est un continent particulièrement vulnérable : un réchauffement moyen mondial de 2 degrés représente pour l’Afrique 3 ou 4 degrés en plus. Les conséquences d’un événement climatique extrême pourrait donc induire la perte de 20 ans de développement économique et social, la hausse de la pauvreté, l’effondrement des écosystèmes naturels mais aussi plus de 200 millions de migrants climatiques d’ici 15 ou 20 ans.
Une agriculture diversifiée et optimisée dans ses intrants (semences, engrais…) peut permettre d’éviter le principe d’une culture extensive et stopper la déforestation. La bonne gestion des sources et cours d’eau peut fixer des écosystèmes riverains, limiter le pompage et réduire la facture énergétique. L’adaptation africaine est centrale dans les efforts mondiaux d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre.
Une agriculture respectueuse a le potentiel de stabiliser les sols, d’y fixer de la biomasse et d’y capturer du carbone. Si les sols tropicaux sont généralement fragiles, un sol bien géré possède à l’inverse la capacité d’être un puits de gaz à effet de serre et les écosystèmes tropicaux peuvent réaliser cela plus vite. Les actions d’adaptation en Afrique sont principalement des actions d’atténuation.
Par Sophiaa Maazouz -Source de l'article Agrimaroc
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