Le bilan de la campagne 2015 de surveillance de la qualité des eaux côtières de la Méditerranée révèle un état des eaux conforme aux normes européennes, malgré une situation dégradée près des agglomérations, note l'agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse dans un communiqué.
Cette surveillance intervient au titre de la Directive cadre européenne sur l'eau (DCE). La première campagne océanographique pour évaluer la santé des eaux côtières de la Méditerranée remonte à 2006.
Les résultats de la campagne pointent une persistance de la contamination chimique dans les eaux côtières. Les zones les plus touchées sont logiquement situées près des grandes villes. Ainsi, Port La Nouvelle (11), Marseille (13), Toulon (83), le littoral d'Antibes (06) ou le littoral niçois (06) restent contaminés par des perturbateurs endocriniens tels que l'arsenic ou les PCB. Cette pollution affecte jusqu'aux mammifères marins, notamment les grands cétacés. Or, les polluants organiques comme les PCB peuvent altérer leurs fonctions de reproduction.
Quant à la pollution aux microplastiques, elle est particulièrement forte entre Antibes et la côte orientale corse. De quoi faire bondir les concentrations en polluants dans l'ensemble de la chaîne alimentaire marine.
Mais le bilan 2015 montre aussi des signes d'amélioration. Les herbiers de posidonie, des plantes aquatiques, sont dans un état stable et connaissent même un regain du côté des calanques de Marseille. Signe que "les efforts d'amélioration du traitement des eaux usées engagés dans ces zones littorales sont encourageants", estime l'agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse.
Par Mickaël Charpentier - Source de l'article Actu environement
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