L'industrie pharmaceutique et les services de santé ont le vent en poupe au Maroc, et ce, malgré une régulation des prix des médicaments. En cause, les efforts du gouvernement pour réformer le secteur et créer des clusters.
Fin mars, le gouvernement a ainsi annoncé la création de deux "écosystèmes" pharmaceutiques dans le cadre de son Plan d'Accélération Industrielle 2014-2020. Ce programme vise à accroître la part du secondaire dans le PIB de 14 à 23% d'ici 2020 et la création de 500 000 emplois. Pour le secteur de la santé, l'objectif est d'augmenter les revenus du secteur de 11Mds Dh (environ 1Md d'euros) et la valeur ajoutée de 4,2Mds Dh, avec à la clé 5 000 nouveaux postes.
Ces deux clusters sont dotés d'un budget de 444M de dirhams, soit un peu plus de 40M€, et seront spécialisés l'un dans les dispositifs médicaux, l'autre dans les médicaments et la R&D.
Le Maroc veut par ailleurs simplifier l'entrée sur le marché des médicaments en réduisant les délais d'homologation et développer l'intégration de la filière, en apportant une aide aux laboratoires qui utilisent au moins 60% de "contenu local". L'enjeu est également de faire de la santé, qui est pour l'instant en déficit extérieur, une source de revenu national, en renforçant les exportations pharmaceutiques et par le développement du tourisme médical. D'ici 2017, le Maroc devra ainsi s'aligner sur les normes sanitaires de l'UE.
Le royaume attire donc de longue date des groupes européens, français en tête. Début mai, l'allemand Siemens a annoncé l'implantation de sa filiale d'ingénierie médicale à Casablanca. Les investisseurs du Golfe, notamment émiratis et jordaniens, sont également très présents. Le fonds d'investissement privé Abraaj (EAU) a par exemple acquis 10% du laboratoire Steripharma et plus récemment la majorité de cliniques privées à Casablanca et au Maroc. On peut noter l'intérêt des émiratis pour le tourisme médical avec l'annonce en avril 2015 du groupe immobilier Tasweek d'investissements de 3Mds$ dans le secteur. Enfin, les Indiens sont aussi représentés par Ranbaxy ou encore CIPLA.
Les fonds privés prennent d'ailleurs une part de plus en plus importante dans ces investissements. Selon l'AMIC (Association Marocaine des Investisseurs en Capital), 11% des investisseurs se déclarent intéressés par la santé.
Plus d'information sur l'article d'Oxford Business Group
Synthèse ANIMA
Source de l'article Animaweb
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