A l’occasion de la clôture du programme d’appui à la compétitivité des entreprises et à la facilitation de l’accès aux marchés (PCAM), Amel Farhat, responsable nationale du programme au sein du ministère de l’Industrie, a expliqué ce matin lors d’une conférence de presse, que pendant les 4 dernières années et au moyen de 50 millions de dinars, 467 entreprises industrielles ont bénéficié du PCAM.
Tous les gouvernorats ont été concernés par ce programme, selon Amel Farhat, qui a ajouté que le besoin de cet appui a été exprimé par ces entreprises. « Elles ont besoin d’exporter en Europe, en Afrique, en Asie, en Russie et pourquoi pas au Japon… », a-t-elle dit. Les entreprises qui ont été touchées emploient au total 52 000 personnes, « et si l’on compte les familles de ces personnes, on peut dire que 250 000 personnes ont été concernées par cette campagne », a-t-elle précisé.
La plupart des entreprises ayant participé au programme ont fini par recruter afin d’améliorer leur compétitivité, « Il y a des entreprises qui ont recruté une, deux, ou trois personnes », selon elle.
D’un autre côté, des experts tunisiens ont participé au programme, a indiqué Amel Farhat, qui a ajouté que le but ultime était d’améliorer le produit tunisien afin qu’il trouve une place sur les marchés internationaux.
« en 1995, date de l’accord de coopération avec l’Union européenne, nous avions 2000 entreprises industrielles, aujourd’hui le tissu industriel est composé de 5600 entreprises. Ce n’est pas rien. Cela prouve qu’il existe une volonté et un grand travail effectué par le secteur privé », a-t-elle dit. Environ 50% de ces entreprises sont exportatrices, et parmi elles plusieurs sont à participation étrangère.
Le programme a mis en œuvre 723 actions d’assistance aux entreprises et a aidé à améliorer « l’infrastructure de la qualité ». Amel Farhat explique qu’il s’agit d’améliorer les prestations des laboratoires, ainsi que d’en créer d’autres qui assureraient des analyses crédibles et de qualité aux produits destinés à l’exportation. Ces analyses permettent aussi d’accorder des accréditations aux entreprises, et de leur faciliter le travail au moyen d’un service de proximité à moindre coûts, a-t-elle précisé.
Le PCAM a créé 6 nouveaux laboratoires et en a renforcé 6 autres à l’aide d’un budget de 13 millions de dinars. Ces laboratoires procèdent à des essais fiables réalisés par des compétences tunsiennes notamment sur les cables, les compteurs, les équipements élecroménagers, les composants aéronautiques, les produits de construction…
Le PCAM met aussi à la disposition des entreprises l’expertise et les ressources nécessaires à l’amélioration de leurs compétences techniques, managériales et organisationnelles.
«Le programme permet aussi aux entreprises de gagner de nouveaux marchés et d’acquérir plus d’expertise », a dit la responsable du PCAM.
Le programme est financé par l’Union européenne et constitue un outil de modernisation du secteur industriel, et un dispositif de soutien au maintien à la création de l’emploi.
Les objectifs du PCAM ont été atteints, selon ses instigateurs, qui expliquent qu’outre la fourniture d’une assistance technique directe aux PME, il a joué un rôle important dans l’avancement de la conclusion de l’accord de reconnaissance mutuelle en matière d’évaluation de la conformité des produits industriels, dit accord ACAA. Il concerne les produits électriques/mécaniques et les matériaux de construction.
Les travaux de transposition des normes et de la réglementation européenne se poursuivent et faciliteront ainsi aux PME d’accéder au marché européen. « Cela encouragera les investisseurs européens à établir des partenariats, voire à s’installer en Tunisie » indiquent les organisateurs du PCAM.
Un autre objectif consiste à ce que ce modèle de programme soit adopté par d’autres bailleurs de fonds afin d’apporter plus d’appui à la Tunisie, et que l’expertise des compétences tunisiennes puisse être à son tour exportée vers d’autres pays.
« On ne peut pas évaluer l’impact immédiat du programme, mais ce qui est sûr c’est que ces entreprises ont bénéficié des expertises, et l’impact sera quantitatif mais aussi qualitatif à long terme. Il faut que le monde sache que la Tunisie est une plateforme industrielle. Si des industriels de l’aéronautique, des composants automobiles, des laboratoires pharmaceutiques viennent faire confiance à des entreprises tunisiennes, ce n’est pas pour rien », a précisé Amel Farhat.
Par Chiraz kefi - Source de l'article Gnet
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