La Troisième Rencontre Internationale Méditerranéenne, tenue hier vendredi 3 juin, a été l’occasion d’aborder le thème « Crise, Transitions Politiques et Changements Structurels ».
Co-organisée par l’Université Centrale de Tunis et l’Association CEMAFI International, cette rencontre s’est ouverte pendant deux jours (les 3 et 4 juin) sous le patronage, d’une part, de Slah Ben TURKIA, PDG du Groupe Université Centrale et Professeur Yassine El MANSOURI, Directeur de l’Ecole Centrale de Droit et de Gestion (Groupe Université Centrale), et d’autre part, du Professeur Claude BERTHOMIEU, Professeur à l’Université de Nice et Président de CEMAFI International.
L’occasion de réunir les expériences et les expertises de responsables de grandes institutions économiques tunisiennes ou internationales ainsi que plusieurs universitaires nationaux ou européens dont deux anciens ministres tunisiens, professeurs d’économie et de sciences juridiques.
Grâce au succès retentissant des deux premières Rencontres (2012 et 2014), une troisième édition toujours plus mobilisatrice a incité les organisateurs à mobiliser une nouvelle fois ce « couple tuniso-français » pour réfléchir, dans une logique purement académique, libre de parole, toujours positive et constructive, sur différents sujets économiques et financiers.
Durant tout ce colloque, les réflexions et les discussions échangées entre les différents participants permettront d’élaborer des propositions de recommandations destinées aux responsables politiques dans le but de les éclairer dans leurs décisions pour replacer la Tunisie sur la route d’une croissance, forte et incluante.
- Les transformations structurelles à mettre en place représenteront le fil conducteur du colloque, clôturé par une Table Ronde largement ouverte aux discussions et aux échanges, faisant état des différentes questions abordées telles que :
- Les réformes bancaires inhérentes aux besoins de transformations structurelles, illustrées par un essai d’analyse comparative (pays du Maghreb) de la transition en période de crise d’un point de vue économique et financier.
- Les décisions de politique financière qui s’imposent pour remédier aux forts endettements des pays africains.
- L’analyse des relations entre la Tunisie et l’Union Européenne dans le cadre de l’ALECA (Accord de Libre Echange Complet et Approfondi entre l’Union Européenne et la Tunisie) incluant un regard introspectif sur la libéralisation des échanges commerciaux du Maroc pour savoir si son bilan est positif ou négatif
- Les réformes fiscales à mettre en œuvre en période de crise et l’intérêt de retourner à la prospective et à la planification stratégique en matière de changements structurels.
- Les interactions entre l’économique et le politique
- Les exemples de différents projets structurants mis en place à l’étranger (Balkans, Amérique Latine et Portugal)
« Ce colloque est une occasion pour discuter des points épineux tels que l’endettement de la Tunisie ; en effet entre nations, la monnaie de crédit permet les paiements commerciaux et financiers, mais les paiements d’intérêt appartiennent à une catégorie mixte, entre le commercial et le financier. Les pays en voie de développement, la Tunisie en particulier, sont obligés de financer en produits intérieurs les intérêts déjà versés en devises… Mes travaux, au sein de ce colloque auront pour objectif de proposer une solution pour réduire le double paiement des intérêts en paiement simple. » affirmait Taieb CHTIOUI, Professeur d’Economie et Finance Internationale à l’Université Centrale.
Une table ronde a terminé ce colloque avec les interventions de deux anciens ministres, Professeur Hakim Ben Hammouda et Abderrazak Zouari qui livraient leurs expériences de réformes qu’ils avaient pu difficilement mettre en œuvre dans le cadre de leurs mandats ou n’avaient pu réaliser en expliquant les raisons. Le Professeur Mohamed El Hedi Lahouel clôturait la Table ronde en exposant son point de vue sur les réformes nécessaires pour l’économie tunisienne avec un œil vigilant et externe du fait de sa qualité de Chief Economist, Department of Economic Development, au sein du Gouvernement de Dubai.
«L'Université Centrale, forte de son ancrage solide dans son environnement tunisien et méditerranéen, a souhaité devenir un acteur impliqué dans la transformation de l’économie tunisienne en mettant en exergue un partenariat solide avec différentes structures et laboratoires de recherche universitaire tunisiens, avec des experts économistes locaux reconnus pour leurs travaux et avec des sommités et structures internationales pour renforcer le dialogue et le lien qui unissent les deux rives de la Méditerranée. Notre colloque vise également à mettre en commun les visions, les initiatives et les expériences qui serviront de supports, d'exemples ou de lignes directrices pour bâtir le modèle économique tunisien futur» déclarait Slah Ben TURKIA.
A propos :
L’Université Centrale, numéro 1 de l’Enseignement Supérieur et de la Formation Professionnelle en Tunisie, dispose de l’offre de formation la plus large et la plus diversifiée dont bénéficient plus de 6000 étudiants originaires d’une trentaine de pays… Avec 94 filières accréditées dans de nombreux domaines, le Groupe Université Centrale regroupe quatre écoles d’enseignement supérieur et deux écoles de formation.
Source de l'article Espacemanager
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