Particules, ozone et autres dioxydes se sont invitées aux débats mardi lors des journées méditerranéennes de l’air où les participants ont tenté de dresser des perspectives.
En savoir plus sur la pollution de l’air en Méditerranée et miser sur la coopération pour en atténuer les effets et endiguer les sources. Vaste ambition que celle des journées méditerranéennes de l’air organisées entre autres par l’association de surveillance de qualité de l’air Air Paca qui a réuni scientifiques, élus ou associatifs hier à la Villa Méditerranée.
Poussières désertiques, pollutions anthropiques croissantes, feux de forêt et réchauffement climatique, les perspectives dressées dans la matinée par les scientifiques font froid dans le dos. Pour les chercheurs, il s’agit déjà d’identifier les sources de la pollution de l’air.
Dans son étude sur « les villes méditerranéennes et les particules atmosphériques », Nicolas Marchand du laboratoire Chimie Environnement à l’université d’Aix Marseille s’est penché sur les PM10 (particules dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres) et les PM2,5. Il pointe les effets de la concentration démographique sur le pourtour méditerranée, la forte activité industrielle et maritime et la forte activité photochimique. Le chercheur tire par ailleurs des conclusions étonnantes sur la nocivité des scooters dans les centres urbains (100 fois plus polluants qu’une voiture essence).
Une solidarité à bâtir
Autre certitude, l’impact sanitaire de ces polluants, avec à la clé, maladies cardio-vasculaires et respiratoires. « Il y a un effet oxydatif sur l’organisme, personne n’est épargné » assène Mathilde Pascal, chargée de projet air-climat à l’Institut de Veille Sanitaire (InVS). La pollution de l’air, c’est « 7 millions de morts prématurées » sur une zone allant de l’Afghanistan au Soudan en passant par l’Iran, annonce Mazene Malkawi, conseiller santé environnement de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Faute de moyens de contrôle de qualité de l’air et de politiques en la matière, certains pays ne disposant même pas de normes, le responsable jordanien en a profité pour appeler à l’aide. « En France, vous avez un bon système, ce serait bien de nous donner la main » insiste ce dernier. Dans la salle, des participants tunisiens ont d’ores et déjà proposé de se mettre à disposition des programmes de recherche européens.
Par Mireille Roubaud - Source de l'article La Marseillaise
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