À Barcelone, la conférence sur la participation de la femme à la vie économique dans la région a permis des échanges et des réflexions sur la place des pays méditerranéens dans le monde.
Le secrétaire général de l’UPM (Union pour la Méditerranée), M. Fathallah Sijilmassi, lors de son discours à Barcelone. |
« Osons la Méditerranée »... a lancé le secrétaire général de l'UPM (Union pour la Méditerranée), Fathallah Sijilmassi, à la tribune de la conférence sur la participation de la femme à la vie économique dans la région, tenue à Barcelone du 19 au 21 mai. Un cri du cœur entendu par les participants à la conférence, mais aussi par les médias et les opinons publiques des riverains de cette « mer intérieure », comme l'appelait Michel Chiha. Oser la Méditerranée, c'est reconnaître la spécificité de la « Mare Nostrum » en même temps que les contradictions de ses peuples et de ses cultures, penser aux grandeurs et décadences de ses empires, réfléchir sur les croyances nées sur ses rives et trouver des pistes pour faire en sorte que ce berceau des trois religions monothéistes ne soit plus un simple lieu de passage...
Pour en revenir à la conférence elle-même, sur 250 participants, une dizaine d'entreprises et d'associations libanaises étaient présentes, pour la plupart des ONG et des institutions financières. Parmi elles, le magazine féminin al-Hasnaa, représenté par Nadine Abou Zaki, l'association DOT (Marianne Bitar), la CFUWI (Fahima Charafeddine), l'Union des banques arabes, établissement du secteur privé (Wissam Fattouh), l'officielle « Commission nationale des femmes libanaises » (Fadi Karam), la « Positive Change Production » (Tima Khalil), la célèbre association Amel (Virginie Lefèvre), l'organisation Amideast (Helena Simas) et la « Prodes » (Denise Dahrouj). L'absence totale de conférenciers libanais et la très nette prédominance d'intervenants des trois pays du Maghreb et de la France, dont l'ancienne ministre Élisabeth Guigou et l'actuelle ministre tunisienne de la Femme, de la Famille et de l'Enfance a toutefois été remarquée.
Outre les conférences, ateliers et autres panels animés par une trentaine d'experts et spécialistes de la condition féminine, ces assises catalanes ont donné lieu à des échanges et réflexions sur la place des pays méditerranéens dans le monde et aussi les principaux problèmes communs aux sociétés des trois rives : disparités sociales, dialogues et confrontations des cultures, développement anachronique, manque ou même absence de coordination de pays baignés par les mêmes eaux, flux migratoires incontrôlables, carences au niveau des investissements. En somme, mille et un problèmes sans solutions qui interpellent sans retenir, ou presque, l'attention des grands de ce monde.
La déclaration finale de la conférence, au terme de ces trois jours, a porté sur les nouveaux créneaux générateurs d'emplois pour les femmes, des projets innovants, des recommandations opérationnelles pour de nouvelles orientations politiques concernant les femmes et une plate-forme régionale de dialogue multi-acteurs sur des champs d'action spécifiques.
Par Élie MASBOUNGI - Source de l'article l'Orient le Jour
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