L'année 2015 est celle où l'approche marocaine proactive et multidimensionnelle en matière de lutte contre le terrorisme a été le plus sollicitée en Europe.
Nombreux pays comme la France, l'Espagne ou la Belgique ont opté pour le Maroc comme partenaire stratégique en matière de coopération sécuritaire, à la faveur d'une efficacité à toute épreuve de ses services de renseignement, d'un savoir faire et d'une opérationnalité qui ne sont plus à démontrer. L'école marocaine en matière de renseignement est en effet arrivée à maturité grâce à une parfaite maitrise des techniques d'approche, d'analyse et d'anticipation des menaces terroristes qui a donné d'excellents résultats au-delà des frontières.
Ces sollicitations auxquelles le Royaume répond avec célérité et efficacité
constituent une marque de reconnaissance à l'apport incontournable du Maroc dans la lutte contre le terrorisme et une expression de l'estime que portent les pays frères et amis à l'approche multidimensionnelle du Maroc dans le domaine de la lutte anti-terroriste, une approche qui allie savamment les aspects opérationnels et les actions sur le terrain à travers une stratégie nationale vigoureuse et aboutie pour l'intégration des jeunes, l'éducation et l'encadrement religieux selon les préceptes du rite Malékite et de la doctrine Achaarite, sous la protection de SM le Roi Mohammed VI, garant de la pérennité d'Imarat Al Mouminine, rempart contre tous les extrémismes.
Ces demandes procèdent également de l'attachement du Maroc aux idéaux de paix et aux valeurs de tolérance et de sa détermination à lutter contre les idées obscurantistes qui mènent à la radicalisation, en prônant les préceptes de l'islam du juste milieu et de la pondération.
Tout récemment les remerciements solennels de la France et la demande expresse de la Belgique pour une collaboration "étroite" et "poussée" en matière de renseignements et de sécurité sont venus témoigner de la réactivité des services de renseignements marocains contre les complots terroristes et saluer l'approche multidimensionnelle du Royaume en matière de lutte contre la radicalisation.
Le Maroc, qui a été lui-même la cible d'attentats terroristes meurtriers, a développé une forte capacité de réaction et d'anticipation qui a prouvé son efficacité. Il est d'ailleurs cité en exemple par nombreux pays qui apprécient grandement sa contribution et sa vision experte.
Le coordinateur de l'Union européenne pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove qui a annoncé une prochaine visite au Maroc, a salué récemment dans une déclaration à la MAP "le professionnalisme", "la compétence" et "l'efficacité" des services de sécurité marocains et l'approche multidimensionnelle adoptée par le Royaume dans la lutte contre la radicalisation.
"Nous avons beaucoup à apprendre du Maroc'', a-t-il affirmé, précisant que l'expérience marocaine est à mettre à profit dans la mesure où son approche ne repose pas uniquement sur la dimension sécuritaire mais s'appuie également sur le volet de la prévention à travers notamment l'encadrement religieux, marquant son intérêt pour la formation des imams en tant que "rempart contre la radicalisation".
M. De Kerchove a souligné la nécessité pour l'Union européenne d'accroitre sa coopération avec le Maroc et d'échanger des informations dans ce domaine eu égard aux menaces qui guettent les pays des deux rives de la Méditerranée.
"Le Maroc a d'excellentes relations de coopération bilatérale avec des pays européens comme la France, l'Espagne ou la Belgique. Il faudrait que l'Union européenne mette à profit cet acquis pour le généraliser au niveau communautaire", a-t-il recommandé.
Les propos de ce responsable européen sont d'ailleurs corroborés par l'UE et ses institutions.
A l'issue du dernier Conseil d'association Maroc-UE tenu le 14 décembre à Bruxelles, le Conseil de l'UE a rendu publique une déclaration finale dans laquelle il salue les efforts du Maroc en matière de prévention de la radicalisation et de l'extrémisme violent.
Le Conseil de l'UE estime qu'une coopération peut être développée avec le Maroc dans ce domaine, en particulier sur la question des combattants étrangers en Afrique du Nord et en Europe.
Le Conseil souligne que l'Union européenne souhaite intensifier sa coopération avec le Maroc à travers un dialogue politique spécifique et l'identification de projets concrets permettant de lutter contre le terrorisme et ses causes profondes.
L'Union européenne souhaite travailler 'de façon étroite avec le Maroc dans le domaine de la sécurité dans un contexte marqué par une instabilité grandissante dans la région, et pour faire front aux menaces sérieuses de l'extrémisme'', souligne la déclaration finale.
A ces sollicitations en matière de coopération opérationnelle, s'ajoutent les demandes de collaboration en matière de formation des imams émanant de pays frères et amis.
Dans plusieurs pays africains et en Europe, des voix s'élèvent préconisant la pratique de l'islam modéré suivant les rites fondés sur la pondération et le juste milieu. Le Maroc est souvent cité comme modèle dont la collaboration est vivement sollicitée dans la formation des imams et l'encadrement religieux. Il a dédié à cet effet un centre de formation baptisé ''Institut Mohammed VI de formation des Imams prédicateurs et des prédicatrices'' inauguré en mars dernier par le Souverain. Il a déjà accueilli des promotions de plusieurs pays africains, du Maghreb et d'Europe.
Par Adil Zaari Jabiri - Source de l'article LeMag
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