Au-delà de son impuissance face aux tragédies qui endeuillent régulièrement la Méditerranée, l'Europe, via la refonte de sa politique de voisinage (PEV) s'efforce de mettre en place les outils au service d'une vision proactive et d'un avenir meilleur et partagé entre le nord et le sud du Mare Nostrum.
De gauche à droite : Nasser Judeh, ministre jordanien des Affaires étrangères, Federica Mogherini, vice-présidente de la Commission européenne et haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Fathallah Sijilmassi, secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée
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Dans cette perspective, le rôle de l'Union pour la Méditerranée (UpM) va s'accroître dès 2016, et en particulier celui de son Secrétariat général. Voici pourquoi et comment.
De jour en jour et de mois en mois, la légitime focalisation médiatique sur les tragédies qui se succèdent en Méditerranée - guerres civiles, actes de terrorisme, exodes massifs et noyades de réfugiés... - induit logiquement le constat récurrent de l'impuissance européenne à peser sur la guerre et la paix dans la région.
De ce fait, l'attention se porte peu sur des événements moins « spectaculaires », mais dont l'objectif, de moyen et de long terme, est précisément de sortir du cycle infernal de la misère, des extrémismes et des guerres.
C'est dans cette perspective qu'il convient de considérer trois événements récents, assez peu médiatisés, mais qui semblent augurer d'une montée en capacité de l'Europe - associée à la plupart de ses partenaires méridionaux, autrement dit, de l'Union pour la Méditerranée (UpM) - à peser plus, à l'avenir, dans les affaires du Mare Nostrum. Ces trois événements, qui paraissent s'enchaîner comme les actes d'une scénographie sciemment pensée, sont : la Déclaration de Tanger du Dialogue 5+5*, le 7 octobre dernier ; l'annonce, à Bruxelles, de la refonte de la politique européenne de voisinage (PEV), le 11 novembre ; la réunion interministérielle « politique » au siège de l'UpM, à Barcelone, le 26 novembre. Et à ces trois événements faudra-t-il encore ajouter deux autres actes, dont l'histoire reste à écrire, mais dont la mise en œuvre est déjà en marche...
Acte I : la Déclaration de Tanger du Dialogue 5+5, le 7 octobre
Le Dialogue 5+5 rassemble depuis 1990 les pays de la Méditerranée occidentale autour d'un processus consultatif de coopération régionale, principalement axée sur les questions de sécurité et de coopération économique. Un temps quelque peu délaissé, le 5+5 a retrouvé un certain lustre au cours des ces toutes dernières années, et, étant une instance à caractère exclusivement consultatif, s'avère de ce fait bien utile pour lancer des ballons d'essai... C'est ce qui s'est passé le 7 octobre dernier, avec cette Déclaration de Tanger où les représentants des dix pays du Dialogue 5+5 soulignent en effet fortement la mission de l'UpM :
« Les ministres saluent le rôle moteur de l'Union pour la Méditerranée (UpM), unique enceinte de coopération rassemblant l'ensemble des pays méditerranéens, en tant que plateforme de dialogue et de partenariat, qui, sous l'impulsion de son Secrétaire général [l'ambassadeur marocain Fathallah Sijilmassi, ndlr], a su devenir une véritable "agence de projets » dont le but est de favoriser le potentiel d'intégration régionale et la cohésion des pays euro-méditerranéens », lit-on dans la Déclaration.
Cet hommage à la « véritable agence de projets » concrets qu'a su devenir l'UpM, c'est aussi une justice rendue à l'institution, dont le mandat n'a jamais été de se constituer en « Onu de la Méditerranée » qui aurait eu pour mission de réduire les conflits et de se mêler de géopolitique, voire de la politique intérieure des États - ce que ses détracteurs n'ont pas manqué de lui reprocher injustement, depuis sa création en 2008.
Outre ce satisfecit accordé à la « véritable agence de projets », la Déclaration de Tanger comporte déjà, dans sa seconde partie, les prémisses de l'élargissement du mandat du Secrétariat général :
« Les ministres s'accordent à conférer à l'UpM un rôle renforcé dans la future configuration de la PEV [Politique européenne de voisinage, ndlr] à travers un soutien accru de l'Union européenne aux projets labellisés [par l'UpM, ndlr], et plaident pour le renforcement des synergies et de l'esprit de complémentarité qui existent entre l'UpM et les différents processus de coopération régionale, en particulier, le Dialogue en Méditerranée Occidentale « 5+5 », l'AP-UpM**, l'ARLEM*** et la Fondation Anna Lindh****. »
Acte II : l'annonce la refonte de la politique de voisinage (PEV), à Bruxelles, le 18 novembre
La confirmation de ce mandat de l'UpM en voie de consolidation et d'élargissement aura été apportée par l'annonce de la refonte de la politique européenne de voisinage, à Bruxelles, le 18 novembre.
À ce moment là, quelques jours après les attentats sanglants du 13 novembre à Paris, la vice-présidente de la Commission et haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, et le commissaire européen chargé du Voisinage, Johannes Hahn, ont logiquement mis l'accent sur les questions sécuritaires, mais pas seulement. En effet, après avoir confirmé la ligne de crédits de 15,4 milliards d'euros - dont les 2/3 pour les pays du sud et de l'est méditerranéen - attribuée à la PEV pour la période 2014-2020, Federica Mogherini a plaidé pour qu'à l'avenir, l'UE et ses partenaires coopèrent non seulement dans « la lutte contre le terrorisme et le crime organisé », sur « la prévention des conflits » et sur « l'immigration régulière et irrégulière », mais aussi sur la nécessité de « se concentrer sur le développement économique et la création d'emplois (...) en particulier pour les jeunes générations ». Et le document publié à cette occasion - la « communication commune », dans le jargon bruxellois - relevait que « 'Union pour la Méditerranée peut jouer un rôle plus grand dans le soutien apporté à la coopération entre voisins du Sud ».
Plus explicitement encore, au chapitre VI, page 21, la « communication commune » fait valoir que « la coopération régionale dans le voisinage méridional a progressé grâce à l'Union pour la Méditerranée. L'organisation s'est révélée précieuse pour la tenue de discussions politiques et économiques et fournit un cadre de coopération sur des questions d'intérêt commun et les projets opérationnels menés dans la région.
De nombreux participants à la consultation publique ont recommandé d'approfondir cette coopération. La Commission et la haute représentante s'emploient à redynamiser cette coopération régionale. C'est pourquoi l'UE accordera la priorité à l'Union pour la Méditerranée, chaque fois que les conditions s'y prêteront, dans le cadre de ses efforts de coopération régionale. »
À cette forte reconnaissance explicite s'en ajoutait une autre, implicite, car il faudra bien un instrument - et à ce jour l'UpM est le seul existant, dans le voisinage méridional - pour mettre en œuvre, sur le terrain, certaines déclarations d'intention contenues dans la « communication commune ». Par exemple, pour accompagner l'impulsion que l'UE veut donner à la PEV en matière « d'égalité hommes-femmes et d'émancipation des filles et des femmes » - ce que l'UpM fait d'ailleurs déjà, avec ses nombreuses initiatives en ce sens.
Acte III : la ministérielle "politique" du 26 novembre, à Barcelone
Le troisième acte s'est déroulé à à Barcelone, où siège le Secrétariat général de l'UpM, le 26 novembre. Vingt ans jour pour jour après la conférence intergouvernementale de lancement du Processus de Barcelone (25-27 novembre 1995), c'était la première fois, depuis la création de l'UpM en 2008, qu'une ministérielle quasi-plénière - 26 ministres des Affaires étrangères (MAE) présents sur le total des 43 pays membres représentés - se réunissait sur un ordre du jour explicitement « politique ».
« Politique »... c'était naguère encore un mot absolument tabou dans les cénacles policés de l'UpM, car il était admis que d'aborder les thèmes « qui fâchent » aurait fait imploser « le machin »... Mais voilà, c'est fini ! Lors de la conférence de presse, au Palais des congrès de Catalogne, plusieurs orateurs ont en effet assumé d'évoquer clairement les problèmes que l'on essayait jusqu'ici de cacher sous le tapis, comme, bien sûr, le conflit israélo-palestinien. Ainsi, le ministre égyptien des Affaires étrangères a-t-il affirmé lors de cette conférence que l'UpM doit s'impliquer dans ce conflit, car « c'est la cause principale » des désordres et tragédies qu'endure la Méditerranée.
Quelques minutes auparavant, Federica Mogherini, la cheffe de la diplomatie européenne, avait aussi évoqué ce conflit : « Nous sommes unis, essayons de faire pression pour une reprise significative des pourparlers de paix entre Israël et la Palestine ».
Bien sûr, il n'a échappé à aucun observateur averti que cette bonne volonté exprimée, presque confondante de naïveté, s'est vite avérée une fois de plus inopérante. Deux jours plus tard en effet, dimanche 29 novembre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanhyau a ordonné « a suspension des contacts diplomatiques avec les institutions de l'Union européenne et ses représentants », en attendant une « réévaluation » du rôle de l'UE dans le processus de paix, et cela afin de sanctionner l'UE pour avoir approuvé, le 11 novembre, la mise en œuvre de l'étiquetage des produits importés depuis les colonies israéliennes situées dans les Territoires palestiniens occupés par Israël depuis 1967, à savoir la Cisjordanie et le plateau du Golan.
Pour le coup, force est de constater que la timide initiative européenne sur l'étiquetage - elle ne concerne en fait qu'environ 1 % des produits exportés par Israël vers l'UE - se sera soldée une fois de plus par un flagrant échec diplomatique, voire par une humiliation.
Il n'en reste pas moins qu'une avancée a été accomplie à Barcelone, où en clôture de la conférence de presse à laquelle participaient donc Federica Mogherini et 23 ministres des Affaires étrangères, le Secrétaire général de l'UpM, Fathallah Sijilmassi, a pu notamment se féliciter de « l'engagement consolidé des 43 membres de l'UpM » et du fait que « l'affirmation à l'unanimité de la dimension politique de l'UpM lance une nouvelle dynamique ». Et de souligner aussi que mandat lui avait été donné, à l'unanimité, pour présenter à la coprésidence de l'UpM (la Commission européenne et la Jordanie, actuellement) des propositions d'amplification des compétences et de l'action du Secrétariat général de l'UpM. Des propos avalisés par les deux représentants de la coprésidence de l'Upm, Federica Mogherini pour la Commission européenne, et Nasser Judeh, ministre jordanien des Affaires étrangères, pour le royaume hachémite, qui ont tour à tour ont relevé l'importance de l'UpM en tant que cadre régional pour le dialogue politique et la coopération.
Acte IV : trois mois pour proposer de changer la donne
Trois mois, c'est le temps dont dispose Fathallah Sijilmassi pour présenter à la coprésidence de l'UpM ses propositions d'élargissement et de renforcement des champs de compétences et de capacités d'action de l'institution.
Quelles seront ses propositions ? Autant il aurait été inutile de poser frontalement la question à ce diplomate chevronné, autant on peut être fondé à avancer quelques hypothèses, car à la différence de nombre de ses confrères qui s'affichent jusqu'à l'incongruité dans une posture de "taiseux", Fathallah Sijilmassi, qui fut ambassadeur à Bruxelles puis à Paris avant de prendre les commandes de l'UpM, n'a jamais fait secret de son engagement et de ses convictions.
Ainsi, on ne serait pas surpris si dans ses propositions il ressortait le projet de création d'une banque dédiée au développement de la Méditerranée, hypothèse maintes fois esquissée depuis 2008 et jusqu'ici toujours abandonnée sous couvert d'arguments technocratiques et comptables, dérisoires au regard du symbole politique fort qu'une telle banque illustrerait. Cela dit, un diplomate proche du dossier estime qu'un instrument financier ferait l'affaire, à défaut d'une banque, au sens plein du terme : « Ce qui est important, c'est que l'UpM puisse disposer d'un fonds d'amorçage, qui accompagnerait la capacité dont elle dispose déjà, de labelliser des projets concrets. Pas besoin pour cela de gérer en direct ces fonds, qui pourraient loger à la BEI, à la BERD ou ailleurs. Il faut juste que l'institution puisse disposer d'une ligne de crédit et de la capacité autonome à appuyer sur le bouton "on"... Cela démultiplierait l'attractivité des projets, donc l'effet de levier auprès des investisseurs privés, ainsi que la visibilité des initiatives d'intérêt euroméditerranéen. »
Au-delà de cet exemple, on peut avancer sans trop de risque d'erreur que le Secrétaire général aura également à cœur de consolider l'avancée politique de l'institution : « Il pourrait proposer un sommet politique annuel des Etats de l'UpM, nous confiait un autre diplomate. Car si l'UpM n'a pas vocation à résoudre les conflits, personne ne peut lui contester sa légitimité à traiter aussi des questions politiques, à en être une caisse de résonance, un acteur, un possible facilitateur... »
Dans cette perspective, il semble logique que le Secrétaire général de l'UpM, qui revendique "plus de responsabilités pour plus de résultats", propose aussi que l'institution puisse se saisir des problématiques telles que les migrations et la coopération sécuritaire entre États membres.
Enfin, il est apparaît certain que l'UpM cherche à renforcer son action en s'alliant avec toute autre institution agissant en direction des populations méditerranéennes - s'appuyant d'ailleurs sur les préconisations de la Déclaration de Tanger. On pense notamment à la Fondation Anna Lindh (sise à Alexandrie), la seule organisation interméditerranéenne d'action culturelle, que préside Elisabeth Guigou, ainsi que, bien sûr, à l'Assemblée parlementaire de l'UpM (Ap-UpM), dont les origines remontent à 2003 et dont la présidence tournante est actuellement assurée par le Marocain Rachid Talbi Alami, président la Chambre des représentants du Royaume alaouite. Sans oublier trois entités sises à Marseille : le CMI (Centre pour l'Intégration en Méditerranée), l'Ocemo (l'Office de coopération économique de la Méditerranée et de l'Orient), la Villa Méditerranée, gérée depuis janvier 2015 par le GIP (Groupement d'intérêt public) Avitem (Agence des Villes et Territoires Méditerranéens Durables, que préside depuis novembre l'ambassadeur Bernard Valero)... et sur Paris, on peut s'attendre à une initiative pour coopérer avec AfricaFrance, la jeune fondation coprésidée par Lionel Zinsou, premier ministre du Bénin, et, depuis le 7 décembre dernier, par Stéphane Richard, le PDG d'Orange.
Et bien sûr, si les possibilités de mise en synergie évoquées ici renvoient essentiellement à des entités établies en France, bien d'autres sont possibles, partout en Méditerranée - par exemple avec le futur Conseil économique social et environnemental méditerranéen, projet porté par Philippe de Fontaine Vive et actuellement en cours d'examen à Bruxelles. En tout cas, ainsi qu'il l'a affirmé à Barcelone le 26 novembre, Fathallah Sijimassi, qui aime à se définir comme « ni optimite, ni pessimiste, mais déterminé à agir » est bien décidé à faire du Secrétariat général de l'UpM « la plateforme des synergies entre les entités euroméditerranéennes, mais aussi des sociétés civiles ».
Acte V : en 2016, le gros chantier de la finalisation de la refonte de la PEV
La dernière phrase des 25 pages du document de « communication commune » de la refonte de la PEV présentée à Bruxelles le 18 novembre annonce clairement les axes d'action de l'UE à court terme : « Au cours de l'année 2016, nous entendons examiner, avec les pays partenaires, les propositions contenues dans la présente communication conjointe ainsi que les prises de position ultérieures de l'UE, afin de définir ensemble la nature de nos relations à venir sur la base des recommandations formulées dans la présente communication. »
Autant dire qu'avec d'autres instituions, mais bien souvent plus qu'elles du fait de ses champs d'action transeverses, le Secrétariat général de l'Union pour la Méditerranée sera largement mis à contribution pour définir les contours de la nouvelle PEV qui régira notamment le partenariat méridional jusqu'en 2020.
Le chantier est immense, puisque le document de « communication commune » aborde de très nombreuses thématiques, dont certaines sont d'ailleurs déjà incluses dans le mandat du SG de l'UpM : le développement économique ; le progrès social, dont notamment l'autonomisation des femmes et l'emploi des jeunes ; l'enseignement supérieur et la recherche ; le développement urbain durable ; les énergies renouvelables, etc., tandis que d'autres viendraient élargir le mandat, comme la coopération sécuritaire, des capacités accrues d'impulsion économique et d'action politique, ainsi que de communication, afin que les populations soient mieux informées et se sentent plus concernées et considérées.
C'est donc un Secrétariat général aux compétences renforcées et élargies qui sera largement à la manœuvre dès la fin du premier trimestre 2016. On ne doute pas que Fathallah Sijilmassi, diplomate expérimenté et volontaire, ne sache tirer l'avantage maximal de cette nouvelle donne, afin de faire avancer la cause d'une intégration euroméditerranéenne plus forte, conformément à l'idéal de la Déclaration de Barcelone de 1995 : construire ensemble un espace de paix, de sécurité et de prospérité partagée.
Pour y parvenir, un changement de paradigme apparaît cependant impératif : que l'Europe, ou tout au moins l'Europe latine, cesse de penser les affaires méditerranéennes comme « étrangères », mais les considère définitivement comme relevant de sa politique intérieure. Et réciproquement, côté Sud. Que l'on passe des liens du « voisinage » à ceux de la solidarité active qu'impose la communauté de destin. Une vision indispensable si l'on veut avoir une chance de rompre le cycle infernal aujourd'hui à l'œuvre dans cette Méditerranée où sont nées nos civilisations. Et où doit renaître l'espérance d'un avenir meilleur.
Par Alfred MIGNOT - Source de l'article La Tribune
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* Dialogue 5 + 5, ou Dialogue en Méditerranée Occidentale « 5 + 5 » (version longue) est une instance à caractère consultatif créée en 1990 à l'issue d'une réunion à Rome de ministres des Affaires étrangères. Elle rassemble depuis les pays de la Méditerranée occidentale autour d'un processus consultatif de coopération régionale, principalement axé sur les questions de sécurité et de coopération économique, mais dont les centres d'intérêt ont tendance à s'élargir.
Côté européen, les pays membres du 5 + 5 sont la France, l'Italie, l'Espagne, le Portugal et Malte ; au Sud : la Tunisie, la Libye, le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie.
** AP-UpM - Association parlementaire de l'Union pour la Méditerranée. L'AP-UpM se réunit en session plénière au moins une fois par an et comporte 280 membres, répartis à égalité entre les rives nord et sud de la Méditerranée. L'AP-UpM adopte des résolutions ou des recommandations (qui ne sont pas juridiquement contraignantes) sur tous les aspects de la coopération euroméditerranéenne qui sont du ressort des organes exécutifs de l'UpM, du Conseil de l'UE, de la Commission européenne et des gouvernements nationaux des pays partenaires. Elle est actuellement présidée par Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants du Maroc.
*** ARLEM - L'Assemblée régionale et locale euro-méditerranéenne. Inspirée du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l'Europe, l'ARLEM se compose de 84 membres issus de l'Union européenne et de ses 16 partenaires méditerranéens, ces membres étant des représentants de régions ou de structures locales détenant un mandat électif. L'ARLEM est présidée par une coprésidence représentant de manière égale les partenaires méditerranéens et l'UE.
**** Fondation Anna Lindh - la Fondation euro-méditerranéenne pour le dialogue entre les cultures (FAL), instituée par l'Union européenne et les pays du pourtour méditerranéen, vise à rapprocher les individus et les organisations des deux côtés de la Méditerranée grâce à des actions culturelles et de dialogue, afin d'améliorer le respect mutuel entre les cultures et de soutenir l'action de la société civile.
La FAL est cofinancée par les 42 pays de l'Union pour la Méditerranée et la Commission européenne, et son Conseil d'administration est composé de représentants des pays membres. Sa présidente actuelle, qui a succédé en janvier 2015 à André Azoulay, est l'ancien ministre Élisabeth Guigou, députée, présidente de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale française.
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