La création d'un réseau méditerranéen des laboratoires de recherche dédiés à la biologie appliquée a été vivement recommandée mardi à Oran à l'issue du colloque international consacré à cette filière par l'Université des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf (USTO-MB).
"La mise en réseau des laboratoires des deux rives de la Méditerranée a pour but de favoriser la mobilité des jeunes doctorants dans le cadre de la formation et de la recherche scientifique", a souligné Amel Alioua Berrebbah, présidente du colloque qui a réuni trois jours durant quelque 250 compétences nationales, européennes et africaines.
"La concrétisation de cette démarche facilitera l'accès à nombre de données utiles pour le jeune chercheur en quête, par exemple, d'équipements d'analyses dont ne dispose pas leur établissement", a expliqué Mme Berrebbah, également doyenne de la faculté des Sciences de la nature et de la vie (SNV) de l'USTO-MB.
"L'accès aux données, fournies grâce au réseau, permettra ainsi aux jeunes doctorants d'investir de nouveaux segments de recherche en étant certains de mener à bout leurs travaux dans les meilleurs délais", a-t-elle souligné tout en insistant sur l'impact bénéfique pour le développement de la recherche en Algérie.
"En plus du fait que les doctorants sauront précisément à quelle entité de recherche s'adresser pour entreprendre leurs manipulations scientifiques, le réseau peut aussi offrir l'opportunité au lancement de projets d'intérêt commun dans le cadre de la coopération internationale", a-t-elle dit.
A l'échelle nationale, la participation de la plupart des universités du pays à ce colloque a été mise à profit pour entamer l'élaboration d'une banque de données relatives à l'ensemble des acteurs académiques de la spécialité biologique, a annoncé Pr Berrebbah.
Plusieurs autres recommandations ont été émises au terme de cette manifestation scientifique, dont la mise en place d'un réseau de surveillance et de contrôle des différents écosystèmes (atmosphérique, terrestre et aquatique).
Les participants ont aussi insisté sur "la nécessaire consolidation des efforts visant l'implication des opérateurs économiques au développement de la filière", sachant, a-t-on rappelé, que la biologie appliquée trouve son utilité dans nombre de secteurs comme la santé, l'environnement, l'agriculture, la pêche et l'industrie.
La création d'une revue maghrébine spécialisée en la matière a été également préconisée à l'effet de donner davantage de visibilité aux résultats des travaux de recherche.
Les actes de ce colloque seront quant à eux prochainement publiés dans les colonnes du IJSRST (International Journal of Scientific Research in Science and Technology) comptant parmi les plus prestigieuses revues scientifiques au monde.
En guise d'encouragement, des récompenses ont été offertes à trois jeunes doctorantes nationales lauréates d'un concours des meilleures communications affichées en marge du colloque et portant sur les trois thèmes traités, à savoir la génétique, la biotechnologie et l'écotoxicologie.
Les lauréates sont Amira Bergal de l'Université "8 mai 1945" de Guelma (génétique), Nour El-Imène Ouaras de l'Ecole nationale supérieure agronomique d’Alger/ENSA (biotechnologie) et Naïla Bencharif de l'Université Mohamed Seddik Ben Yahia de Jijel (écotoxicologie).
Leurs travaux ont respectivement ciblé des souches bactériennes pathogènes, les propriétés pharmacologiques d'une plante connue dans le Sud de l’Algérie sous le nom de "Krenka" (calotropis procera), et l'évaluation de la capacité d'accumulation des métaux lourds par des plantes dans le marais de Redjla (Jijel).
Source de l'article APS
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