Le Maroc constitue un partenaire historique et incontournable pour l’Union européenne, a souligné le secrétaire d’Etat français aux affaires européennes Harlem Désir, notant que les deux parties retirent des bénéfices mutuels de cette relation.
"Le Maroc est un partenaire historique et incontournable pour l’Union européenne. Nous retirons des bénéfices mutuels de cette relation", a assuré M. Désir dans un entretien à l’Economiste, publié lundi, relevant que la solidité et la stabilité, y compris juridiques, de ses relations avec le Maroc est donc une priorité pour la France comme pour l’Europe.
"La France s’est pleinement mobilisée pour que le conseil décide à l’unanimité, le 14 décembre dernier, et dans des délais très courts, de faire appel de la décision du tribunal de l’UE du 10 décembre 2015 concernant l’accord agricole", a poursuivi le responsable français.
"La France a également décidé d’intervenir en soutien du conseil dans la procédure en vue d’obtenir l’annulation de cet arrêt. De nombreux contacts entre le Maroc et l’UE ont eu lieu depuis", a-t-il expliqué, rappelant dans ce cadre la visite au Maroc, le 4 mars dernier, de la haute représentante de l'UE, Federica Mogherini, qui témoigne de l’importance qu’accordent les institutions européennes à la relation avec le Maroc.
"Les bases d’un dialogue étroit pour le suivi de l’appel ont pu être posées. La France a toujours été un soutien ferme du partenariat entre l’UE et le Maroc. Nous suivons de très près cette procédure, en contact étroit avec le Maroc", a fait remarquer M.Désir.
Evoquant le partenariat entre le Maroc et l’UE , le ministre a souligné que l’ambition de ce partenariat, conçu dès le départ comme une relation privilégiée avec un partenaire clé en Méditerranée, est d’accompagner les projets de modernisation du Royaume, au plan économique, politique et social.
Et d’expliquer que ce partenariat n’a cessé de s’approfondir, le Maroc étant souvent à l’avant-garde des relations que l’Union européenne entretient avec son voisinage, qu’il s’agisse du statut avancé, de la négociation d’un accord de libre-échange, du partenariat pour la mobilité ou de l’accord sur la protection des indications géographiques.
"Cela se traduit par un soutien économique et financier de l’UE: le Maroc est le premier bénéficiaire des fonds européens du voisinage avec 1,4 milliard d’euros prévus sur la période 2014-2020", a-t-il dit.
Abordant la coopération culturelle entre le Maroc et la France, il a souligné que les deux pays partagent une grande richesse culturelle, indiquant que l’exposition Giacometti constitue le point d’orgue d’une série de grands événements culturels et artistiques qui ont marqué la relation franco-marocaine au cours des derniers mois.
Dans ce sens, il a cité l’organisation de l’exposition sur le Maroc médiéval au Louvre et celle sur le Maroc contemporain à l’institut du monde arabe, rappelant que l’institut français a organisé fin 2015 dans le royaume une tournée historique, à guichets fermés, de la Comédie française et a produit le premier festival du film français au Maroc inauguré en mars 2016.
"Si ces évènements connaissent un tel succès, c’est d’abord en raison de la proximité entre nos deux pays parce que le Maroc et la France partagent la même idée de la culture et de son importance fondamentale dans la vie des hommes et des femmes", a fait savoir le secrétaire d’Etat français.
"Nos deux pays savent, en particulier, quel rôle essentiel joue la culture pour favoriser l’amitié entre les peuples et lutter contre les replis identitaires. SM le roi Mohammed VI en a fait un axe majeur du développement du Maroc", s’est-il félicité.
Par Le360
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