A l'occasion de la COP22 à Marrakech, la ministre française de l'Environnement a présenté quatre nouvelles initiatives soutenues par les trois pays afin de protéger la mer et ses littoraux.
Ségolène Royal a notamment appelé à "soutenir la soumission déposée par la France, Monaco et le Maroc, avec leurs partenaires, pour engager un travail permettant la réduction des émissions de gaz à effet du transport maritime, dans le contexte de la mise en œuvre de l'Accord de Paris". (Crédits : REUTERS/John Schults) |
Changement climatique, pression démographique, tourisme... la France s'inquiète de l'Etat du littoral méditerranéen et, par la voix de Ségolène Royal, appelle à l'action. A l'occasion de la COP22 à Marrakech, la ministre française de l'Environnement a présenté quatre nouvelles initiatives venant intégrer le Plan Méditerranée lancé par le gouvernement en juin 2016 et visant à inscrire "le sujet méditerranéen comme un axe prioritaire de l'agenda de l'action" de la communauté internationale. Accompagnée de son homologue marocaine Hakima El Haïté, ainsi que du prince Albert II de Monaco, elle s'est réjouie de l'"appui sans faille" de leurs pays "à cette dynamique".
Plus de science et de moyens financiers
La première initiative soutenue par Ségolène Royal consiste dans une demande adressée au Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), appelé à "développer les analyses prospectives spécifiques à la Méditerranée dans le cadre du Rapport spécial Océan Cryosphère". D'une façon plus générale, la ministre française souhaite "améliorer l'interface sciences/politiques" ainsi que "les échanges d'étudiants" sur ce sujet. Il est question ensuite d'"accélérer l'investissement dans l'assainissement des eaux usées", et notamment "de mettre en place une coalition dans ce but" à l'occasion de la COP22, fédérant et accompagnant notamment les collectivités du pourtour méditerranéen.
La France propose encore de "renforcer les aires marines protégées de Méditerranée" en les dotant de davantage de moyens financiers, et notamment le sanctuaire Pelagos, cogéré avec Monaco et l'Italie. Ségolène Royal a enfin appelé à "soutenir la soumission déposée par la France, Monaco et le Maroc, avec leurs partenaires, pour engager un travail permettant la réduction des émissions de gaz à effet du transport maritime, dans le contexte de la mise en œuvre de l'Accord de Paris", ainsi qu'à adhérer le 14 novembre à la coalition pour l'interdiction des sacs plastique: deux actions ayant en commun l'objectif de mieux protéger les littoraux.
Paris en première ligne depuis la COP21
Tout en se félicitant "des actions régionales impulsées par le Plan d'action pour la Méditerranée de la Convention de Barcelone, l'Union pour la Méditerranée, et l'Union européenne, qui servent de socle à cette dynamique", Ségolène Royal a annoncé que la Conférence internationale de haut niveau avec les 21 pays du pourtour méditerranéen serait organisée par la France, le Maroc et la Principauté de Monaco. Dans le cadre de sa présidence de la COP21, Paris s'était en effet engagé à poursuivre trois objectifs pour la Méditerranée: "une mer en bonne santé, une économie maritime et côtière durable et une gouvernance qui anticipe le changement climatique", a rappelé Ségolène Royal.
Source de l'article La Tribune
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