«L’Algérie peut se positionner sur le
marché touristique thermal international, si les investissements nécessaires y
sont consentis », a souligné le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, M.
Mohamed Benmeradi.
«
Au titre du programme de diversification de l’économie « DIVECO », une
assistance technique visant l’élaboration d’un plan stratégique de
développement du thermalisme sera lancée à partir du mois de janvier prochain
», c’est ce qu’a annoncé hier, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, M.
Mohamed Benmeradi.
S’exprimant
lors de l’ouverture du séminaire international sur la médecine thermale
organisé à l’hôtel Safir Mazafran (Alger), il a souligné « qu’avec son
potentiel thermal, l’Algérie peut, sans conteste, se positionner dans le marché
touristique thermal international, si les investissements nécessaires y sont
consentis. » Il dira dans ce sens : « Notre pays possède des traditions
ancestrales dans l’utilisation de l’eau thermale. Ce type de tourisme est
encore très apprécié par les nationaux, et cette demande interne, au demeurant
très forte, s’étale sur toute l’année ».
C’est en raison, selon lui, des retombées socioéconomiques de l’activité
thermale, qui produit une véritable richesse et favorise la santé
publique, ainsi que des immenses
perspectives ouvertes dans le domaine de l’investissement thermal, que le
Schéma directeur de l’aménagement touristique (SDAT) a accordé une place de
choix à la filière thermale en l’inscrivant parmi les filières touristiques à
développer et à promouvoir. Et de poursuivre que « les quatre-vingts stations thermales en
exploitation, dont une dizaine d’importance nationale, attirent une moyenne de
trois cent mille curistes par an, tandis que les adeptes du « bain thermal »
sont plus de 1,7 million ».
Selon
lui, le nombre important des curistes confirme la place de choix et
l’importance de cette filière dans le développement du « tourisme domestique ».
Allant plus loin dans ses déclarations, le ministre a indiqué l’Algérie dispose
d’un potentiel thermal considérable. Tout en rappelant qu’en 1985, le bilan
thermal de l’époque faisait état de plus de 200 sources d’eaux minérales
thermales.
Dans
cette optique M. Benmeradi n’omettra pas d’ajouter que « si ce chiffre mérite d’être
actualisé, il n’en demeure pas moins qu’il est révélateur de l’existence d’un
fort potentiel qui ne demande qu’à être préservé et exploité de manière saine
et rationnelle ».
Mettant
l’accent sur le Schéma directeur de l’aménagement touristique (SDAT) lancé
depuis 2008, le ministre a relevé que des assises pour l’évaluation de sa
première étape seront organisées prochainement.
Vers
une « carte thermale » de l’Algérie
Pour
un développement durable et compétitif de la filière, Benmeradi a relevé que «
son département a formulé une feuille de
route, à court, moyen et long terme ». Celle-ci s’articulant entre autres, sur l’actualisation du « bilan
thermal » dans le but d’identifier clairement l’offre thermale nationale, et
ainsi élaborer une « carte thermale de l’Algérie » en vue de la mise en place
des mesures nécessaires de préservation et d’exploitation judicieuse et
rationnelle de ce patrimoine naturel et le drainage des investissements
adéquats. Il citera à titre d’exemple la procédure réglementaire de lancement
d’une étude portant « actualisation du bilan thermal » qui vient d’être entamée
par les services concernés de son département ministériel.
Cela
sans compter l’élaboration d’une étude intégrale pour la mise à niveau des dix
stations thermales d’importance nationale. Cette étude, confiée à un cabinet
international spécialisé, est en voie d’achèvement. Concernant, la
réhabilitation et la modernisation de la filière thermale publique, le ministre
a souligné « qu’une enveloppe financière
de 12 milliards de dinars, sur les 60 milliards prévus pour le programme
global de modernisation, a été octroyée par le Conseil des Participations de
l’Etat (CPE) au profit de la
Société de Gestion des Participations de l’Etat GESTOUR ».
Cette opération est en cours d’évaluation pour le recrutement des bureaux
d’études. S’agissant du renforcement des qualifications des ressources humaines
des établissements thermaux, le ministre a indiqué que dans ce cadre « nous
avons inscrit au titre du programme de Diversification de l’Economie de
l’Algérie (DIVECO), conclu avec l’Union Européenne, une « assistance technique
» portant sur la réalisation d’actions de formation de courte durée (remise à
niveau) au profit des personnels opérationnels des stations thermales, dont les
médecins thermaux, les kinésithérapeutes, les hydrothérapeutes, les masseurs et
les agents de thermes ». Il y a lieu de signaler qu’une action de formation,
inédite, comprenant quinze sessions, a été entamée au mois d’octobre écoulé et
devrait s’étendre jusqu’au mois de février 2013.
Par
Makhlouf Ait Ziane – Source de l’article Elmoudjahid
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