Aujourd'hui, l'UE a publié une série de propositions politiques visant à soutenir les cinq pays du Maghreb dans leurs efforts en vue d’une coopération plus étroite et d’une intégration régionale renforcée. Ces propositions se trouvent dans une communication conjointe publiée par la Haute représentante Catherine Ashton et la Commission européenne, en réponse à la transformation des pays du Sud de la Méditerranée.
Malgré son riche potentiel de développement et ses liens linguistiques et culturels, le Maghreb (Algérie, Libye, Mauritanie, Maroc et Tunisie) est l'une des régions les moins intégrées du monde, explique un communiqué de presse. Plusieurs études ont démontré que la levée des obstacles dans la région pourrait avoir des bénéfices économiques significatifs, contribuer aux efforts communs pour lutter contre l'instabilité et répondre à un certain nombre de défis régionaux, notamment en promouvant le développement socioéconomique, en luttant contre le changement climatique, en protégeant l'environnement et en développant des énergies propres et durables.
À l'annonce de la communication, la Haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, a déclaré : « Le Maghreb est une région qui jouit d'un immense potentiel humain, économique et culturel. Nous saluons les appels des partenaires de la région pour une coopération plus étroite à une meilleure intégration. Les citoyens des deux rives de la Méditerranée bénéficieront de tels développements. Cette communication conjointe, dont j'ai discuté avec des partenaires lors de mon récent voyage au Maghreb, entend soutenir nos partenaires dans leurs efforts pour faire progresser l'intégration du Maghreb. Elle s'inscrit dans la réponse globale de l'UE aux récents événements dans la région. »
Le commissaire européen en charge de l’élargissement et de la politique européenne de voisinage, Štefan Füle, a ajouté que cette communication répondait aux appels des acteurs publics et privés des pays du Maghreb, qui souhaitent voir leur pays progresser sur la voie de l'intégration. « Nous avons proposé une série de mesures en soutien aux efforts dans ce domaine, tout en reconnaissant qu'il revient aux partenaires maghrébins eux-mêmes de déterminer l'ampleur et le rythme de l'intégration », a-t-il indiqué en rappelant la vaste expérience que s'est forgée l'UE grâce à sa propre intégration. « Sur la base de cette expérience, nous pensons que les efforts en vue de l'intégration du Maghreb ne bénéficieraient pas seulement aux populations de la région mais aussi, ultérieurement, à l'UE elle-même. Nous sommes impatients de discuter de ces propositions avec les gouvernements des pays concernés, ainsi qu'avec les représentants économiques et de la société civile. »
L'un des domaines visés par l'intégration des pays du Maghreb est l'énergie. « Les projets énergétiques ont un rôle essentiel à jouer dans le développement de la région. Avec notre plan solaire méditerranéen, nous comptons aider nos partenaires », a affirmé le commissaire à l'énergie, Günther Oettinger.
La communication conjointe fait partie de la réponse globale de l'UE aux récents événements dans le Sud de la Méditerranée et marque l'accroissement de son engagement dans la région. Elle vient ainsi compléter le soutien substantiel offert par l'UE aux pays du Maghreb, que ce soit sous forme d'aide bilatérale ou régionale, à travers la politique européenne de voisinage. Par EU Neighbourhood Info
Pour en savoir plus
Article du commissaire Štefan Füle
ENPI Info Centre – La réaction de l’UE au « printemps arabe »
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