La détermination de l'UE à améliorer la situation des droits de l'homme et à soutenir la société civile reste ferme et se révèle particulièrement importante à la lumière des récents développements dans le Sud du voisinage, a indiqué le commissaire en charge de l’élargissement et de la politique européenne de voisinage Štefan Füle aux représentants du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH).
Ils se sont rencontrés vendredi à Bruxelles pour partager leurs points de vue sur l'état des droits de l'homme, près de deux ans après le début du Printemps arabe.
La mise en œuvre de la révision de la politique européenne de voisinage et de la nouvelle stratégie européenne pour les droits de l'homme dans la région a également été débattue. « Nous ne sommes pas totalement satisfaits des progrès réalisés dans l'amélioration des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans la région. Ils ne sont pas aussi significatifs que ce que nous attendions », a déclaré le commissaire Füle.
« La transition et la transformation dans les pays de la région sont toujours accompagnées de beaucoup d'incertitude et d'instabilité. C'est pourquoi nous appelons nos partenaires à ne pas perdre ces questions de vue », a-t-il ajouté. Il a rappelé le soutien actif de l'UE, qui promeut la réforme de la justice et du secteur de la sécurité, l'égalité entre les hommes et les femmes, les droits des femmes, les libertés fondamentales et les droits des réfugiés, et qui veille à ce que la société civile soit autant impliquée que les autorités officielles dans ces efforts.
« La clé pour la poursuite des progrès en matière de respect des libertés et droits fondamentaux réside dans les nouvelles Constitutions, qui doivent être préparées et discutées de façon inclusive avec toutes les parties concernées et garantir le respect du principe de non-discrimination des minorités ou sur la base du sexe ou de la religion ainsi que respecter la liberté d'expression », a souligné le commissaire Füle.
Il a aussi insisté sur les contacts avec les organisations de la société civile : « Les interactions comme celles-ci sont importantes pour nous car elles nous aident à nous concentrer sur les véritables défis dans les pays partenaires et à mieux coopérer avec la société civile. »
Le commissaire a souligné que le renforcement de la société civile était essentiel pour la transformation démocratique et que l'UE augmentait son soutien à cet égard. À cette fin, l'UE a créé un mécanisme en faveur de la société civile en septembre 2012. Il est doté d'une enveloppe de 12 millions d'euros pour le soutien à la société civile dans le voisinage du Sud. Le mois dernier, la Commission a adopté une nouvelle allocation budgétaire pour 2012-2013 s'élevant à 22 millions d'euros.
Le Fonds européen pour la démocratie, lancé cette année, est un instrument supplémentaire pour apporter un soutien à la démocratisation dans le voisinage en coopération avec le secteur non gouvernemental.
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