Le président français, François
Hollande, compte récupérer l'initiative de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy,
l'Union pour la
Méditerranée (UPM) et lui (re)donner vie avec l'aide des
autorités algériennes.
Il
la présente comme étant «l'unité méditerranéenne de demain» pour laquelle
l'Algérie et la France
peuvent y travailler ensemble. «La mer Méditerranée ne nous sépare pas, elle
nous unit, elle nous confère des responsabilités communes», estime-t-il. Il
pense que «nous avons le devoir de développer des projets qui bénéficient
directement aux populations des deux rives». L'UPM doit être selon lui,
«orientée vers la mise en œuvre de chantiers concrets pour les populations
riveraines, dans les domaines de l'énergie, des transports, de l'éducation
notamment. C'est ainsi que nous pourrons formuler ensemble un projet politique
pour la Méditerranée ».
Comme
fondement à cette politique, il décrit un présent marqué par «des rapports
exceptionnels» entre les deux pays. «Sur les 900.000 Algériens qui résident à
l'étranger, 700.000, soit 9 sur 10, vivent en France (…), près d'un million de
Français sont nés en Algérie». Il fait savoir que «ces citoyens ne doivent
jamais douter de leur place dans la République ». Face à la discrimination, à la
xénophobie, «je vous assure de ma détermination et de mon intransigeance»,
promet-il. Autre promesse du président français : «Je n'accepterai pas
davantage que la religion musulmane puisse être stigmatisée». Sachez-le, a-t-il
dit, que «je ne laisserai l'ignorance ou la malveillance nuire à aucun de mes
compatriotes du fait de la religion. Et si le fondamentalisme doit être
combattu, et le terrorisme éradiqué où qu'il soit, aucun amalgame, aucune
confusion ne doit être entretenue. J'y veillerai au nom des valeurs que je
porte».
Hollande
citera la langue française comme «un butin de guerre mais aussi un instrument
de connaissances, de diversité et de liberté». Une langue à laquelle «tant
d'écrivains algériens ont apporté à son génie (Kateb Yacine, Mohamed Dib, Assia
Djebar, Anouar Benmalek, Yasmina Khadra)».
Le
tout facilitera, selon lui, l'établissement «d'un partenariat stratégique
d'égal à égal». Des enjeux doivent être abordés à cet effet. «Le premier
économique, l'Algérie et la
France doivent multiplier les échanges, les investissements
et les réalisations communes». Il assure au nom des deux pays que «nous sommes
prêts à aller plus loin en mobilisant nos entreprises dans les domaines de
l'énergie, la santé, l'environnement, la construction et les transports où
l'Algérie exprime de nouveaux besoins». Il appelle au développement entre les
deux parties de projets de coproduction. Le 2e enjeu «la jeunesse, l'objet
principal, dit-il, du document-cadre que nous avons signé avec le président de la République aux termes
duquel la France
s'engage notamment à accompagner l'Algérie dans son projet de créer un vaste
réseau d'instituts d'enseignement supérieur de technologie». Il annonce pour un
premier temps, la création de quatre instituts qui ont «vocation à s'étendre
ensuite à l'ensemble du territoire algérien, qui aideront les jeunes à acquérir
dans un cycle court, les connaissances et les compétences qu'attendent les
entreprises».
Il
rappelle l'existence de plus de 600 accords de coopération liant les
universités françaises et algériennes, la formation de plus de 10.000
universitaires et cadres. «25.000 étudiants algériens étudient en France»,
fait-il savoir. Il espère que «notre projet commun de la construction de la
maison de l'Algérie à la cité internationale universitaire de Paris voit le
jour au plus vite». Il pense que «notre coopération doit s'inscrire dans le
cadre d'un véritable projet euro-méditerranéen».
Par
G.O. source de l’article Continentalnews
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