La fondation Anna Lindh (FAL) lance le
programme «Dawrik-citoyens pour le dialogue», en vue d’accompagner la
transition entamée dans les pays arabes depuis 2011.
En
Algérie, c’est en collaboration avec le réseau associatif et le Réseau algérien
pour la défense des droits de l’enfant (NADA) que la FAL a annoncé, hier, à Alger
cette initiative. Cette dernière va regrouper des représentants des
associations algériennes durant deux jours (hier et aujourd’hui) pour discuter
de la mise en pratique de ce projet. Ce dernier «vise à développer les
capacités des organisations de la société civile (OSC) et des acteurs les plus
dynamiques impliqués dans le dialogue interculturel», explique Khaled Hamad,
directeur du projet Dawrik. Bien que le projet vise à développer la coopération
Sud-Sud, il a été soutenu par un fonds de l’Union européenne de 3 millions
d’euros. Entre 2012 et 2014, le projet aura pour objectif de lier les organisations
de la société civile avec les institutions officielles et les autorités
locales.
Le
projet, qui s’inscrit dans les perspectives de l’Union pour la Méditerranée (UPM),
concerne les pays de la rive sud de la Méditerranée , exception faite de la Libye dont l’adhésion n’est
toujours pas concrétisée.
Sur
le plan régional, les actions de ce programme porteront sur les domaines
relevant du dialogue interculturel, à savoir la culture, l’éducation et la
participation des jeunes. Dawrik porte sur trois principaux volets : la
jeunesse et le dialogue local, l’art pour le changement et l’éducation à la
citoyenneté interculturelle. Ce dernier axe a suscité la polémique notamment en
ce qui concerne les échanges interculturels Nord-Sud.
Les
associations activant en Algérie se plaignent des entraves imposées à la libre
circulation des personnes. A ce sujet, Abdelmalek Debbihi, secrétaire des
affaires étrangères à la direction générale Europe au ministère des Affaires
étrangères en Algérie, a précisé que «le problème du visa n’est pas propre aux
associations. Il se pose au niveau individuel. Les pays sont souverains.
Mais
là où l’on peut aider, on est là». A propos de ces entraves, Mouloud Salhi,
chef de file du réseau FAL en Algérie, déclare qu’il n’y a toujours pas de
réponse convaincante. Certains acteurs du mouvement associatif trouvent
continuellement des difficultés pour voyager vers les pays du nord de la Méditerranée.
«On
nous parle de la souveraineté des pays. Pour nous, c’est un combat avec ses
spécificités», a-t-il résumé la situation. Pour sa part, Khaled Hamad, venu
d’Egypte, souligne que le problème du visa se pose également entre les pays du
sud de la Méditerranée.
«Cela relève de la responsabilité des Etats», affirme Khaled Hamad,
reconnaissant que le problème du visa constitue l’un des défis de la FAL.
Cette
fondation compte introduire une demande dans les prochains jours auprès du
ministère de l’Intérieur pour l’agrément du réseau algérien de la fondation
Anna Lindh.
Par
Djedjiga Rahmani – Source de l’article ElWatan
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