La session du Conseil des
ministres européens des Affaires étrangères vient de se tenir à Bruxelles le 31
janvier dernier et les chefs de la diplomatie des 27 se sont surtout focalisés
à cette occasion sur la situation qui prévaut au Mali et dans les pays du
Maghreb.
Au
cours de cette réunion, les ministres européens des Affaires étrangères ont
approuvé une nouvelle mission “civile” visant à “aider les autorités libyennes
à renforcer les capacités en vue d’améliorer la sécurité des frontières”. Cette
mission des 27, dont le mandat initial serait au moins de deux ans, devrait
permettre aux experts européens de s’occuper “progressivement des différents
aspects terrestres, maritimes et aériens de la gestion des frontières. Cette
mission assurera la coordination que requiert une approche intégrée en matière
de prise de décision et de conduite opérationnelle efficace” et elle inclura
“la gestion des flux migratoires, les droits de l’homme et les liens avec la
réforme de l’Etat de droit en général”.
Enfin,
le Conseil des ministres européens des Affaires étrangères s’est penché sur le
“renforcement de la coopération et de l’intégration régionale au Maghreb” et
soutient “la vaste de gamme de propositions” émanant de la Commission et de la
haute représentante, Catherine Ashton. Pour les 27, “la
région du Maghreb, qui demeure une priorité-clé pour l’Union européenne,
connaît des changements historiques et profonds”.
La
communication conjointe prévoit des propositions qui “définissent un agenda de
soutien de l’Union européenne aux cinq pays du Maghreb dans leurs propres
efforts vers une coopération plus étroite et une plus grande intégration
régionale, notamment dans le cadre de l’Union du Maghreb arabe (UMA)”. Il est
notamment rappelé qu’en se fondant sur le principe de “différenciation” la
Politique européenne de voisinage renouvelée vise un “partenariat pour la
démocratie et la prospérité partagée” et le Conseil des ministres européens des
Affaires étrangères se “félicite de l’accent mis sur les réformes démocratiques
et le développement inclusif ainsi que sur les cadres de la coopération
existant dans la région en particulier l’Union pour la Méditerranée (UPM) et le
5+5” .
Enfin, les chefs de la diplomatie européenne qui souhaitent “faire le point de la mise en œuvre
de la communication en décembre 2013”
ont accueilli “favorablement” les
propositions concernant la coopération en matière de sécurité y compris celles relatives à la lutte contre le terrorisme et la
surveillance des frontières “au vu des derniers événements dans la région du
Sahara/Sahel”.
Dans
cette perspective, les ministres des Affaires étrangères des 27 demandent à la
haute représentante Catherine Ashton et à la Commission européenne d’œuvrer,
avec le coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme, au
renforcement de l’engagement européen avec les pays de la région.
Dans
leurs conclusions sur le Mali, les ministres des Affaires étrangères de l’Union
ont une nouvelle fois rappelé qu’ils soutenaient “les efforts de la région et
de la communauté internationale” en saluant “l’avance des forces armées
maliennes soutenues par la France et la région au détriment des groupes
terroristes au nord du Mali”, mais sans réellement s’engager auprès des troupes
françaises. Certes, ils ont “encouragé” l’UA et la Cédéao à “accélérer le
déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite
africaine (Misma) et se disent “prêts” à lui “apporter un soutien financier et
logistique”. Le Conseil des ministres des 27 a rappelé qu’au plus tard, à la mi-février,
la mission EUTM Mali de formation et de conseil des forces armées maliennes
devrait connaître ses premières actions en vue de “contribuer au renforcement de
l’autorité civile et au respect des droits de l’homme”. Les Chefs de la diplomatie
européenne qui s’inquiètent des “allégations de violations des droits de
l’Homme” ont appelé “les autorités maliennes à enquêter immédiatement sur ce
sujet” en rappelant en particulier “leur responsabilité première de protection
des populations civiles” et en saluant
“la décision de la Cour pénale internationale d’ouvrir une enquête” sur ces
violations.
Source
de l’article Liberté Algérie
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