C’est sous la thématique «Dialogue et
jeunesse » que la journée du Dialogue Sud-Nord de la Méditerranée a été
célébrée hier à Alger. C’est la première célébration depuis la décision
entérinée à Tunis, lors du Congrès qui s’est tenu en juin 2012, d’instituer la
journée du 26 février comme étant celle du dialogue entre les deux rives de la
Méditerranée.
C’est
sous la thématique «Dialogue et jeunesse » que la journée du Dialogue Sud-Nord de la
Méditerranée a été célébrée hier à Alger.
C’est la première célébration depuis la décision entérinée à Tunis, lors
du Congrès qui s’est tenu en juin 2012, d’instituer la journée du 26 février
comme étant celle du dialogue entre les deux rives de la Méditerranée. «C’est
une journée importante pour notre
région» dira Mme Yasmina Taya, présidente du Réseau Algérie qui est à
l’origine de cette initiative, prise lors du congrès d’Alger de 2006. Depuis,
l’idée a fait du chemin au point d’être soutenue par le Mouvement Européen
International (MEI) et le Parlement
européen. Dans son intervention, Charles Ferdinand Nothomb, ministre d’Etat
belge et président de la Fondation Dialogue Sud-Nord a rappelé que «c’est au
nom de la Déclaration d’Alger que nous agissons aujourd’hui». Une déclaration
qui a fait de la société civile représentée dans les réseaux un acteur incontournable.
«C’est
un choix délibéré d’être entre sociétés civiles dans une région qui connaît des
soubresauts» dira encore Mme Taya. Pour sa part, l’eurodéputé, Karim
Zeribi de la commission Maghreb au
Parlement européen, indiquera que «les deux rives ont un destin commun. Celui
de l’Europe est lié à la Méditerranée et celui des pays de la rive sud est lié
à l’Europe». Cette réalité fera dire à
l’intervenant que c’est pour cela que «le Parlement européen souhaite aller
au-delà de ce qui s’est fait à ce jour» en termes de coopération et d’échanges.
Toutefois
a-t-il soutenu «si l’action politique est fondamentale, l’action de la société
civile ne l’est pas moins». Conscients que le dialogue n’avance pas au rythme
souhaité, les participants à cette journée, organisée conjointement par la
commission de promotion et de protection des droits et le Réseau Algérie, à
l’image de Mme G. Gunver Turan du
MEI ont cependant affirmé qu’il est
nécessaires de trouver les moyens pour faire avancer cette cause commune, qui
est celle du dialogue». de l’avis de la présidente du Comité Tunisie du
dialogue, «la faiblesse de l’engagement des pouvoirs publics doit être revue
pour plus de démocratie dans les pays de
cette région». Sa collègue en charge du Comité Mauritanie abondera dans son
sens, en déclarant qu’il faut des mécanismes pour renforcer la société civile
dans les pays de la rive Sud de la Méditerranée.
De
son côté Me Benbraham, membre du réseau Algérie — qui regroupe plusieurs
associations dont 22 étaient présentes hier à l’hôtel Hilton —, a indiqué que «la société civile algérienne
fait un travail extraordinaire». Elle estime cependant que «l’Etat doit être à
l’écoute de ses aspirations». Un avis que M. Zeribi partage, du fait selon lui que «si on freine
l’élan de la société civile, on retombera sur les crises telles que celles que
la région connait aujourd’hui». Il
ajoutera que «si la société civile ne prend pas son destin en main, on va
perdre du temps, alors que nous sommes dans l’urgence». Et à cet eurodéputé de
souligner qu’il y a aujourd’hui «crise de modèle de société et crise de modèle
démocratique».
Pour
les participants à cette journée qui ont retenu l’idée de se retrouver en 2014,
à Marseille, pour célébrer la prochaine
journée du dialogue, la seule certitude est que la Méditerranée est un espace commun où il faut
construire des passerelles entre les deux rives pour donner à ce concept du
dialogue un contenu concret et pragmatique, d’autant qu’elles partagent de l’avis du SG de la Plate-forme
migrants et citoyenneté européenne «des
problématiques communes et sont soumises à un nombre croissant de
menaces».
Par
Nadia Kerraz – Source de l’article Elmoudjahid
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