La Grande Bretagne souhaite élargir sa coopération énergétique avec l’Algérie au développement des énergies renouvelables. C’est ce qu’a affirmé, lundi à Alger, le ministre britannique chargé du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, Alistair Burt.
"Le Royaume-Uni veut élargir sa coopération énergétique avec l’Algérie, réservée jusque-là au domaine du gaz et du pétrole, aux énergies renouvelables", a déclaré M. Burt en marge d’un forum algéro-britannique sur l’énergie et l’environnement.
Les travaux de ce forum, le premier du genre entre les deux pays, ont été ouverts par le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la ville, M. Amara Benyounès.
Les Britanniques proposent leur "grande expertise" dans le domaine de la gestion des déchets, de l’efficacité énergétique et de l’énergie solaire où se dégagent plusieurs opportunités, a indiqué M. Burt.
Ils comptent aussi partager leur savoir faire avec l’Algérie dans le cadre du programme national de développement des énergies renouvelables, et ce, "à travers un partenariat basé sur un soutien mutuel".
M. Burt s’attend à plus de coopération entre les universités et les entreprises des deux pays pour réaliser un transfert de technologie.
L’augmentation des prix et de la consommation énergétique au niveau mondial ainsi que les effets liés au changement climatique constituent des défis "nécessitant des solutions mondiales. Mais il s’agit aussi de défis que nous devons relever au niveau local", estime le ministre britannique.
Trouver des solutions durables à l’énergie mondiale
L’Algérie et le Royaume-uni doivent travailler ensemble au niveau politique, institutionnel, scientifique et commercial pour trouver des solutions durables à l’énergie mondiale et aux défis des changements climatiques", a-t-il soutenu.
"Je pense que l’expérience algérienne est un exemple du dilemme mondial. La consommation domestique de l’énergie ne cesse d’augmenter (...), alors que l’investissement dans les nouvelles sources énergétiques n’a pas été aussi rapide que nous l’aurions espéré", a souligné le ministre britannique.
Pour l’Algérie, le choix d’aller vers les énergies moins polluantes nécessite des moyens colossaux et un transfert technologique des pays industrialisés, selon M. Benyounès.
"Nous sommes prêts à aller vers ces industries moins polluantes, mais le problème qui se pose pour nous c’est le transfert de technologie et le coût élevé de cette technologie", a souligné pour sa part M. Benyounès.
Rappelant la responsabilité historique des changements climatiques incombée aux pays industrialisés, le ministre a souligné que l’Algérie était un membre actif au niveau du G77 et participe à la prise de décision au plan international sur cette question.
"Les concentrations entropiques de gaz à effet de serre dans l’atmosphère se sont accumulées avec l’industrialisation. De ce point de vu, la responsabilité historique des pays industrialisés est un fait. De même que le droit au développement des nations sous-développées est un droit inaliénable comme le soulignent les résolutions de l’ONU", a-t-il dit.
Mais, sans un transfert de technologies de pointe relatives à l’exploitation de nouvelles sources de l’énergie avec des rendements plus efficaces et des coûts raisonnables, "les pays du Sud ne peuvent ni assurer leur développement, ni contribuer à la réduction des gaz à effet de serre", estime M. Benyounès.
Au plan interne, l’Algérie qui agit déjà par une utilisation plus accrue des sources d’énergies moins émettrices de ces gaz, a élaboré un programme d’énergies renouvelables (solaire et éolien) pour faire évoluer son mix énergétique.
Un programme de réalisation de transports en commun urbain peu émetteur de CO2 a été aussi lancé dans toutes les grandes villes, alors que des actions de sensibilisation sont menées pour prendre en compte l’efficacité énergétique dans les nouvelles constructions.
"Tout ceci constitue des investissements lourds qui témoignent de notre engagement à assurer le bien être des populations et la préservation des équilibres environnementaux", affirme M. Benyounès.
L’Algérie compte sur la coopération internationale et le renforcement des capacités nationales pour concrétiser ses objectifs liés au développement et au respect de l’environnement.
Le pays table sur une production de 22.000 MW d’électricité d’origine renouvelable d’ici à 2030, dont 10.000 MW pourraient être destinés à l’exportation et 12.000 MW au marché national.
La concrétisation de ces projets permettra à l’horizon 2030 de produire 40% des besoins de l’Algérie en électricité à partir des énergies renouvelables.
Source de l'article Portail algérien des énergies renouvelables
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