Le Festival d'Annaba du film méditerranéen (FAFM), ouvert jeudi soir au théâtre régional Azzedine-Medjoubi après une longue éclipse, signe son grand retour dans l'antique Hippone et permet à la ville de renouer avec le 7ème art.
La cérémonie d'ouverture a été présidée par le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, en présence du ministre des Transports, Boudjemaa Talai, des autorités locales, de plusieurs invités et d'un public nombreux.
"La volonté a permis de rendre à la ville d'Annaba le cinéma qui y eut pendant longtemps droit de cité, et d’écrire un autre chapitre de lumière et d’images que la mémoire retiendra", a souligné le ministre de la Culture dans son allocution d’ouverture.
M. Mihoubi a également relevé que le ministère de la Culture a tenu les engagements qu’il avait pris en juin dernier, avant de mettre en avant les efforts considérables déployés par les autorités locales pour préparer la ville à la tenue de ce festival.
Le ministre a aussi appelé les cadres de la ville, les intellectuels, les férus des salles obscures ainsi que les représentants des médias à "entourer ce festival, à consolider ses pas et à assurer sa pérennité".
Il a également considéré que rendez-vous du 7ème art est en mesure de "solidifier" les relations entre les pays des deux rives de la Méditerranée.
La Coquette a déroulé, jeudi soir, le tapis rouge pour l’invité d’honneur de cet événement, le cinéaste chilien d’origine palestinienne Miguel Littin, honoré par le commissariat du FAFM, et pour la réalisatrice, écrivaine et ex-ministre de la Francophonie au sein du gouvernement français, Yamina Benguigui, également honorée.
Plusieurs autres hommages ont été rendus, en ouverture de ce festival, plusieurs à titre posthume aux réalisateurs Amar Laskri et Benamar Bakhti, qui ont respectivement signé les inoubliables "Patrouille à l'Est" et "Cheikh Bouamama", aux acteurs égyptiens Omar Sharif et Nour Cherif, en présence de membres des familles de ces deux grands artistes, à l'acteur et dramaturge tunisien Ahmed Snoussi, décédé en novembre dernier, ainsi qu’aux regrettés Abdou B. (Benziane) et Amar Chetaibi, ancien directeur de la cinémathèque d’Annaba, un des initiateurs du FAFM.
Les organisateurs du festival ont également honoré Fettouma Bouamri, que l’on surnommait la muse du cinéma algérien, le réalisateur Moussa Haddad et le grand acteur Sid-Ahmed Agoumi pour leur parcours artistique et leur apport au cinéma algérien.
Dix-huit (18) films sont en compétition pour décrocher, après délibération d’un jury international, le "Anab d’or", le "Jujubier d’or", ainsi que le Grand prix du jury, en plus des Premiers prix d’interprétation féminine et masculine, au terme de ce festival qui se poursuivra jusqu’au 9 décembre.
L’Algérie est représentée par les films "Opération Maillot’’ d’Okacha Touita et "Madame Courage" de Merzak Allouache.
La projection de "La ultima luna" du réalisateur chilien Miguel Littin, invité d’honneur du FAFM, est prévue le dimanche, tandis qu’une séance exceptionnelle, en hors compétition, sera réservée au film "Mémoire de scène" de Rahim Laloui.
Quinze (15) pays dont la Palestine, l’Egypte, l’Italie, le Liban, l’Espagne, le Maroc et la Tunisie participent au FAFM dont la cérémonie d’ouverture a également été marquée par la présence de dizaines de cinéastes, faiseurs du rêve et manipulateurs de la lumière, du son et de l’image, venus des deux rives de la Méditerranée.
Source de l'article APS
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