« Les changements climatiques représentent un phénomène de plus en plus menaçant qui risque à terme de nuire aux économies des pays du Bassin méditerranéen; et le secteur du tourisme n’est qu’un exemple parmi d’autres. Il faut donc une prise de conscience et une intégration de ces changements dans les stratégies de décentralisation et de développement territorial des pays du Bassin », selon la Banque Mondiale (BM).
Ainsi, des études récentes portant sur les changements climatiques indiquent que la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) subit de plein fouet les effets de ces derniers et s’exposera à une menace climatique croissante si aucune action n’est entreprise pour renforcer la résilience aux changements climatiques. C’est ce qui ressort de la conférence régionale organisée au Maroc sur le thème « Développement territorial et transition touristique en Méditerranée dans un climat qui change », et ce, dans le cadre des événements préparatifs de la COP 22.
A cet égard, le coût à assumer serait lourd, avec une réduction de 10% de la disponibilité de l’eau courante à l’horizon 2050, conjuguée à des épisodes de sécheresse de plus en plus récurrents et une hausse sensible des températures.
Au plan Maghrébin, les économies dépendantes de l’apport financier du tourisme souffrent, selon la BM, de la rareté de l’eau, devenant de plus en plus aigüe en été. Ceci impose une gestion plus durable et rationalisée de la ressource, afin d’assurer un approvisionnement continu dans les destinations touristiques pendant la haute saison.
Pour faire face, des experts du tourisme et des changements climatiques des deux rives de la Méditerranée ont examiné les moyens de renforcement de la dimension climatique dans l’élaboration des politiques sectorielles.
Dans ce sens, un important décalage entre les connaissances acquises sur les changements climatiques et leur application dans les politiques publiques et la prise de décision a été constaté.
Ce décalage exige, selon la BM, l’inscription des changements climatiques au cœur des politiques de développement territorial, pour que ce secteur devienne un levier pour un développement vertueux diminuant les pressions sur les ressources naturelles et constituant une réelle source de revenu pour les populations et les économies.
Il exige également l’examen du rôle de la finance climatique dans la mise en place de projets éco-touristiques, notamment dans les zones reculées dont le capital naturel peut constituer une source d’emplois verts. Cet examen aura pour objectif de mettre en exergue les principales contraintes climatiques et environnementales touchant les destinations touristiques dans la région MENA et d’identifier les possibilités de financements durables.
Source de l'article l'Economistemagrébin
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