Le solaire algérien, alternative majeure à la sécurité de l’Europe

Crise pétrolière oblige, l’Algérie s’est lancée, depuis quelques années déjà, sur le chemin de la transition énergétique, en décidant d’encourager l’exploitation à vaste échelle des énergies renouvelables, celles du solaire et de l’éolien en particulier. 

Résultat de recherche d'images pour "Le solaire algérien, alternative majeure à la sécurité de l’Europe"La transition énergétique n’est ainsi plus une simple vue d’esprit pour l’Algérie, mais un programme autonome traçant d’ici à l’horizon 2030, avec la production de 40% d"électricité à partir des énergies renouvelables. 
Et l’Algérie dispose des potentialités solaires les plus importantes dans le monde, selon des experts allemands à l’origine des programmes européens d’énergies renouvelables, Desertec et Green, dont Sonelgaz est partie prenante depuis quelques années seulement.

D’ailleurs, la coopération est très importante avec l’Allemagne, un pays leader dans le monde en termes de maitrise des nouvelles technologies, et de création d’un marché national d’énergies renouvelables. Mais l’Algérie est à la recherche de nouvelles relations de partenariats, dans la production locale des équipements solaires et éoliens, pour atteindre les objectifs fixés. Pour l’instant, les operateurs économiques algériens, publics et privés, produisent des panneaux solaires, mais avec l’importation des équipements et technologies à des prix assez élevés. Ce n’est pas encore le cas pour la production des batteries de stockage et condensateurs ou, encore moins, la matière première "le silicium", dont Sonelgaz a lancé des appels d’offres internationaux, qui semblent retournés infructueux. Et c’est dans cette perspective, que s’est ouvert hier à Alger, le Forum Algérie-Union européenne, dont les travaux porteront sur le gaz et ces types d’énergies, réunissant de nombreux experts algériens et de l’Union européenne.

20 centrales solaires entreront en production avant fin juillet

L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio nationale, Noureddine Yassa, directeur général du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), s’est exprimé dimanche, sur la question pour détailler quelques-uns des mécanismes, par le biais desquels a commencé à être menée cette transition. Réfutant l’idée que l’Algérie soit en retard dans le domaine, l’intervenant signale que les projets pilotes déjà réalisés l’ont été, à l’effet de sélectionner les technologies les mieux, à même de s’adapter aux conditions climatiques du pays.

"20 centrales solaires, implantées dans les Hauts-Plateaux et en zones sahariennes, vont entrer en activité, avant le mois de juillet, résultat des expériences capitalisées dans le photovoltaïque, mais également l’éolien en matière de centrales hybrides gaz-solaire", annonce le DG du CDER.

C’est ainsi qu’il rappelle le premier programme, adopté en 2011, qui visait à installer 12. 000 mégawatts destinés à la consommation domestique, et 10. 000 mgw destinés à être exportés. "En 2015, ajoute-t-il, celui-ci a été réactualisé pour être porté à 22. 000 mgw, intégrant à la fois le solaire et l’éolien". Pour booster le développement de ces deux types de production d’énergie, créatrices de petites et moyennes entreprises et génératrices d’emplois, M. Yassa signale que les autorités ont arrêté des mesures d’ordre fiscal et parafiscal, et décidé d’exonérer de taxes sur les équipements importés, les investisseurs potentiels prêts à se lancer dans ces types d’activité. Pour toutes ces raisons, l’Algérie se place comme le seul pays du Sud de la Méditerranée, capable d’assurer la sécurité énergétique du Vieux continent. Ce prélude annonce des signatures de protocoles d’accords de partenariats importants, au cours ce Forum.

Par Meziane Atmani - Source de l'article Portail Cder

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