Dialogue 5+5: sécurité et crises régionales au cœur de la réunion ministérielle de Marseille

La sécurité, la lutte contre le terrorisme et la situation dans le monde arabe seront au menu de la 13e réunion, vendredi à Marseille, des ministres des Affaires étrangères du "Dialogue 5+5 sur la Méditerranée occidentale".


Cette réunion des pays de la Méditerranée occidentale regroupera outre l’Algérie, l’Espagne, la France, l’Italie, Malte, le Portugal, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie.


Les ministres des Affaires étrangères des pays membres du Dialogue 5+5 examineront à cette occasion, a indiqué mercredi un communiqué du MAE, "plusieurs questions régionales et internationales telles que la situation en Libye, en Syrie et en Irak, la sécurité et la lutte contre le terrorisme, le développement et la coopération, l'éducation, l'emploi et la jeunesse, les défis climatiques dans la perspective de la COP 22".

Le MAE a souligné dans le communiqué que l'Algérie qui accorde une "importance particulière" à ce cadre de dialogue, "saisira cette opportunité pour réitérer sa position traditionnelle d'appui à la promotion des liens de bon-voisinage et au renforcement des relations de coopération et de partenariat entre ses Etats membres".

L’Algérie, qui prendra, au terme de cette conférence, la prochaine coprésidence du Dialogue 5+5 pour la rive Sud, au cours des deux prochaines années, plaidera également en faveur du "renforcement du dialogue politique et de la coopération pour relever les défis communs auxquels fait face la région".

Le Dialogue 5+5, qui regroupe les pays de la Méditerranée occidentale, est le plus ancien cadre de rencontre entre pays du bassin méditerranéen.
Réuni vendredi à Marseille pour sa 13e session, le Dialogue 5+5 est un cercle informel qui englobe l’Espagne, la France, l’Italie, Malte, le Portugal, du côté de la rive nord, et du côté de la rive sud, l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie. 
Ce cadre informel a été instauré en 1990 à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères, tenue à Rome, avec l'objectif d'engager un processus de coopération régionale en Méditerranée occidentale. Il a été interrompu pendant plusieurs années, mais relancé en 2001.
Sur le plan organisationnel, deux co-présidents, choisis pour une période de 2 ans, organisent les travaux du Dialogue 5+5.

Dans un éditorial publié dans le dossier de presse à l’occasion de cette réunion, le ministre français des Affaires étrangères du Développement international, Jean-Marc Ayrault, a souligné que cette rencontre permettra aux pays membres de "renforcer (le) dialogue et (les) coopérations en matière de sécurité, dans un moment où les crises régionales, en Syrie, en Irak, en Libye, au Sahel et au Proche Orient (…) sont un sujet de vive préoccupation. Lutte contre le terrorisme et la radicalisation seront au cœur des débats".

Les crises régionales et la lutte contre le terrorisme et la radicalisation seront au cœur de la 13e réunion des ministres des Affaires étrangères, qui feront le point, selon le Quai d’Orsay, sur les différentes crises régionales, en particulier les crises libyenne et syrienne, l’Irak, le Sahel et aborderont l’initiative française sur le processus de paix au Proche-Orient.

Concernant le terrorisme, qui frappe les deux rives de la Méditerranée, le dialogue 5+5 "exprimera la solidarité des Etats de la Méditerranée occidentale pour faire front commun contre Daech et lutter contre la radicalisation", a-t-on indiqué à Paris.

Parmi les objectifs de cette réunion, d’une journée, figurent la lutte contre les changements climatiques et la crise migratoire que connaît actuellement la Méditerranée, et qui concerne l’ensemble des Etats membres du 5+5.

A la 12e réunion, qui s’est tenue le 7 octobre 2015, les ministres avaient plaidé pour le renforcement de la concertation politique au niveau du "Dialogue 5+5", "cadre privilégié qui ne cesse de démontrer sa valeur ajoutée pour le raffermissement des liens de coopération et le rapprochement des points de vue des pays membres sur les différentes questions d’intérêt commun".

Ils avaient réaffirmé, rappelle-t-on, le rôle clé du "Dialogue 5+5 en tant que "cadre informel" de dialogue et d’échange entre le Maghreb et l’Europe, "au service de la stabilité et du développement de la Méditerranée occidentale", se félicitant des efforts déployés par les pays du "Dialogue 5+5", en l’occurrence l’Algérie, en vue de "promouvoir le dialogue intra-libyen".

Source de l'article APS

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