Les pays du Maghreb doivent renforcer la coopération et
promouvoir l'unité dans le but de réaliser les objectifs de développement
affichés.
La
commission ministérielle maghrébine des ressources humaines souhaite le
renforcement de la coopération régionale pour atteindre les objectifs de
développement escomptés.
"Très
prochainement, une université maghrébine et une académie maghrébine des
sciences seront ouvertes", a annoncé Mohamed Al Faitouri Soualem, ministre
libyen du Travail et de la Formation, lors d'une réunion organisée le 26
décembre à Rabat.
Etaient
également présents à cette rencontre Moncef Bensalem, ministre tunisien de
l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdellatif Baba
Ahmed, ministre algérien de l’Education nationale, Hamed Ould Hammouni,
ministre délégué auprès du ministre d’Etat mauritanien chargé de l’enseignement
fondamental, et Mohamed El Ouafa, ministre marocain de l’Education nationale.
Ces
responsables gouvernementaux ont formulé le vœu du renforcement de la
coopération en matière de développement humain, en donnant la priorité aux
jeunes générations. Ils ont appelé à bénéficier des conditions exceptionnelles
qu’a connues la région au cours des deux dernières années.
"La
commission des ressources humaines est la plus concernée par les récents
changements survenus dans la région. A ce titre, elle doit répondre aux
attentes des générations maghrébines au niveau des liens qui doivent exister
entre l’éducation et la formation avec le marché du travail", a souligné
El Ouafa.
Le
ministre marocain a ajouté que "c’est l’investissement dans les ressources
humaines qui permet d’atteindre les objectifs escomptés en matière de
développement".
De
ce fait, il faut agir, selon lui, sur le renforcement du niveau scientifique et
culturel des ressources humaines maghrébines pour que la machine du
développement soit accélérée.
Même
son de cloche chez le ministre algérien Baba Ahmed.
"Il
est nécessaire de mettre en place une nouvelle stratégie dans la gestion des ressources
humaines basée sur des fondements objectifs et une méthodologie réaliste
prenant en compte les évolutions qu’ont connues les pays du Maghreb et les
transformations que vit l’espace régional et international", a-t-il
expliqué. "Pour réaliser cet objectif, le Maghreb doit élaborer des
programmes scientifiques capables d’être réalisés sur le terrain, délimités
dans le temps et l’espace".
Outre
les ressources humaines, les intervenants ont tenu à préciser que les pays du
Maghreb doivent s'inscrire dans une démarche unificatrice globale. Ils ont
appelé les responsables maghrébins à œuvrer au renforcement des institutions de
l'Union du Maghreb arabe (UMA) afin de répondre aux aspirations des peuples de
la région, qui attendent avec impatience une action commune à même de
constituer la clé de voute de tout décollage économique.
"’Il
est temps de dépasser les différends politiques pour créer l’union maghrébine
tant attendue", a affirmé El Ouafa.
Le
ministre marocain a estimé qu’il n’est pas logique que des pays qui présentent
des différences géographiques et culturelles parviennent à unir leurs efforts,
alors que ceux du Maghreb, riches en similitudes, n’ont pas encore atteint le
niveau de coopération espérée.
Un
avis partagé par Bensalem. "La construction de l’Union du Maghreb est une
aspiration des populations maghrébines et un choix unanime et stratégique
permettant de relever ensemble les défis de la conjoncture et de promouvoir la
croissance afin que les citoyens puissent vivre confortablement".
Les
pays du Maghreb, a-t-il relevé, ont besoin de renforcer la coopération dans les
différents domaines, notamment celui de la santé.
Un
sentiment partagé par les citoyens du Maghreb.
"Les
habitants du Maghreb partagent les mêmes rêves, les mêmes attentes et les mêmes
problèmes", explique Farida Jenane, enseignante. "Et si au niveau
officiel, on se penche sur les défis en commun, les solutions seront plus
efficaces".
Même
son de cloche chez Mourad Naji, un étudiant.
"Les
pays du Maghreb sont appelés à tirer profit de leur complémentarité pour
devenir plus forts", estime-t-il. "Le renforcement des ressources
humaines est très important pour parvenir au développement régional tant
espéré".
Par
Siham Ali – Source de l’article Magharebia
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